Si l’école a officiellement ouvert ses portes en janvier dernier pour une première session, l’établissement en propose une seconde qui démarrera le 14 avril prochain. Et pour mieux faire connaître la formation de la branche londonienne de l’Ecole Supérieure de Relooking, une journée portes ouvertes virtuelles sera organisée samedi 10 avril.
Julie Louas est plus qu’impatiente de montrer ce que cette formation de consultant en image a à proposer, d’autant plus que la Française de Londres l’a elle-même suivie en arrivant dans la capitale anglaise il y a 7 ans. Cela lui a d’ailleurs permis d’ouvrir en 2016 sa propre agence, FashionMoodz.
Deux ans, c’est le temps qu’il aura fallu pour travailler sur l’ouverture de cette antenne londonienne de l’ESR. Pour ce faire, Julie Louas a travaillé, main dans la main, avec la fondatrice de l’école, Sophie Pereira. Et tout est arrivé par un simple hasard. “J’avais repris contact avec Sophie après la parution d’un article dans lequel je citais l’ESR. Je voulais aussi la féliciter car je venais d’apprendre qu’une antenne de l’école venait de s’ouvrir en Inde”, raconte Julie Louas, qui murmure alors à la directrice, lors de leurs échanges, l’idée, “pourquoi pas”, d’ouvrir une branche également une à Londres. “Je crois que j’arrivais à un moment de ma vie où j’avais envie de transmettre tout ce que j’avais appris et acquis avec mes propres expériences”, confie la Française, “en plus, je trouvais que l’ESR avait toute sa place à Londres”.
Chiche, lui répond la fondatrice. Les deux femmes se retrouvent alors à Paris pour évoquer la faisabilité de ce projet. Deux ans de travail plus tard, l’école londonienne voit donc le jour en janvier 2021 et Julie Louas en devient la directrice. Cette formation en ligne, d’un minimum de 6 mois, s’adresse avant tout à des professionnels “déjà dans le milieu”. “Cela peut être des commerciaux, des personnes qui travaillent dans le retail ou dans le secteur de la beauté, de la mode ou du marketing”, détaille Julie Louas.
Les cours se déclinent en différents modules comme comprendre et saisir les opportunités du marché, le développement personnel, appréhender les différentes morphologies, la colorimétrie, mais aussi comment créer sa propre entreprise de consultant en image. Comme la Française l’a fait il y a 5 ans. C’est à ses 30 ans que l’envie de se lancer dans l’entrepreneuriat lui est venue.
Ancienne manager régionale dans le secteur de la beauté et du bien-être, Julie Louas décide de changer de vie. “J’avais envie d’autre chose, de voir de quoi j’étais capable aussi”, confie Julie Louas, “je voulais aussi apporter quelque chose aux autres pour les aider à sentir bien”. La mode fait partie, selon elle, de son ADN. “Ma mère est ma première source d’inspiration, elle était coiffeuse. Elle était passionnée par l’art et la décoration, c’était quelqu’un de très créatif. Et puis, j’ai toujours été la bonne copine ou collègue avec qui aller faire du shopping. Je crois que c’est parce que je suis très patiente”, rit-elle.
Elle s’inscrit alors au sein de l’Ecole Supérieure de Relooking de Paris et y
développe “un panel de compétences” et ressort diplômée avec “tous les bons outils” pour se lancer. Ce n’est qu’une fois arrivée à Londres il y a 7 ans que les choses vont vraiment prendre forme. Mais avant de créer son entreprise, Julie Louas travaille d’abord dans une grande maison de mode : Dior. “J’ai eu la chance d’avoir un contrat flexible et donc de pouvoir développer mon activité à côté”, reconnaît la Française.
Ce poste au sein d’une des plus belles maisons de couture à Londres l’a aussi aidé à améliorer son anglais et son réseau. Mais surtout dit-elle, ”travailler chez Dior m’a appris l’excellence de la qualité du service clients”. C’est ce qui la convaincra de s’orienter vers le luxe et de fonder FashionMoodz avec le soutien de son époux, qui fera également partie de cette aventure entrepreneuriale. “C’est la personne qui me connaît le mieux, donc c’était le meilleur pour l’aider à développer l’image de l’entreprise”.
Elle ne quittera Dior qu’en 2018 et depuis se consacre à plein temps à FashionMoodz. Ses clientes viennent la voir pour des raisons différentes. “Les besoins varient selon les situations, certaines vont me consulter car elles passent le cap d’un certain âge, d’autres parce qu’elles viennent d’avoir une promotion au travail, ou qu’elle sortent d’un accouchement, d’une perte de poids, d’un divorce ou ont bientôt un rendez-vous amoureux. Mon travail est d’apporter mon regard extérieur mais toujours avec de la bienveillance”, explique Julie Louas.
Elle aime son métier, répète-t-elle, ne serait-ce que pour aider à “booster la confiance en soi”. “La société est dure avec les femmes, à cause notamment du conformisme véhiculé sur les réseaux sociaux, dans les magazines. Pire, les femmes sont dures avec elles-même, et moi j’aide à réparer cette estime de soi”, résume la Française.
Tout cela, elle l’a donc en grande partie appris au sein de l’ESR et aimerait donc aujourd’hui partager cette expérience. “Nous nous adaptons à la vie de nos “étudiants”, en leur proposant des cours en fin d’après-midi ou en week-end pour que cela soit compatible avec leur emploi du temps”, affirme Julie Louas, avant d’ajouter, “l’humain est au cœur de nos préoccupations, on veut vraiment créer une dynamique en créant aussi des groupes Zoom composés de 2 à 5 étudiants et des groupes plus larges pour impulser des échanges et permettre de développer son réseau”.
Julie Louas insiste aussi sur le fait que l’ESR permet aux élèves de “gagner eux-mêmes confiance en eux, en mettant en avant leur singularité, leur identité”. “On ne veut pas en faire des conseillers en image comme des produits fabriqués en série, mais en leur donnant les clés pour qu’ils puissent faire éclore leur propre personnalité”.
Les cours dispensés par l’ESR London sont complétés par des travaux pratiques, comme la création de planches de styles. Tous les professeurs, dont elle fait partie, sont des professionnels de l’image, avec des compétences sur la psychologie, le business, le monde des influences ou de la finance, le digital marketing ou encore la mode. “Ils sont basés partout dans le monde”, complète la Française.
A l’issue de la formation, les étudiants passent un examen écrit et oral (devant un jury) qui débouchent sur un diplôme reconnu par l’Etat français. “On travaille actuellement pour qu’il y ait une reconnaissance aussi ici”, précise la directrice de la branche londonienne.
Julie Louas est persuadée que le métier de conseiller en image a de l’avenir. “C’est un secteur très prometteur. Avec la crise, le monde du retail sera obligé de se réinventer car les clients vont devenir de plus en plus exigeants sur le service qui leur sera rendu”, explique la Française, “et ils seront de plus en plus motivés pour faire appel à des conseillers en image pour trouver ce qui leur correspond le mieux”. L’ouverture de l’ESR London tombe donc à pic pour celles et ceux qui voudraient se reconvertir professionnellement.