C’est une habitude que la présidence la La Chambre de commerce française de Grande-Bretagne (aussi appelée French Chamber of Great Britain (FCGB)) a prise : à chaque nomination de nouveau gouvernement, un courrier est envoyé au Premier ministre et à certains de ses ministres. Objectif : “les féliciter de leur rôle et leur présenter la Chambre”, justifie l’équipe de l’organisme franco-britannique.
La nomination récente de Rishi Sunak n’a donc pas échappée à cette tradition. Dans la lettre datée de fin octobre, la présidente de la FCGB, Fabienne Viala, écrit ainsi que “la communauté économique franco-britannique est prête à (le) soutenir afin de stimuler la croissance productive et économique au Royaume-Uni et en France”. “La France est le cinquième partenaire commercial du Royaume-Uni et le commerce bilatéral représente £70,8 milliards par an”, poursuit le courrier, “il est possible d’approfondir le partenariat commercial outre-Manche”.
La Chambre de commerce, et sa présidente, se dit ainsi prête à continuer à travailler main dans la main avec le membres de l’équipe “business” du 10 Downing Street dans le cadre du UK-France Business Forum. Lancée officiellement à Paris en juillet dernier, cette structure réunit la Chambre de commerce française en Grande-Bretagne et la Chambre de commerce et d’industrie franco-britannique (FBCCI). “Le Forum vise à promouvoir le dialogue commercial des deux côtés de la Manche et à explorer les opportunités et les obstacles à la croissance économique dans nos deux pays. Cette lettre reflète certaines priorités identifiées lors de la première réunion du Forum en juillet à Paris, à l’Ambassade de Grande-Bretagne, ainsi que d’autres sujets tels que le shopping hors taxe qui concernent beaucoup de nos membres”, explique ainsi la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne à French Morning London.
Dans sa lettre, l’organisme appelle Rishi Sunak a considéré certaines de ses demandes comme “réaffirmer les liens forts et historiques entre nos deux pays”, mais aussi et surtout “améliorer la mobilité de la main-d’œuvre pour renforcer les échanges et les investissements entre la France et le Royaume-Uni”. Si la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne assure reconnaître “les choix qui ont été faits depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne”, elle estime qu'”il y a des avantages tangibles à améliorer la mobilité et à réduire frictions aux frontières pour les entreprises des deux côtés de la Manche. Il existe un consensus particulier autour de la valeur de l’offre et de l’expérience pour les personnes en début de carrière grâce à la reconnaissance mutuelle des programmes de mobilité pour les jeunes”.
Outre le manque de main d’œuvre, un autre sujet préoccupe la CCFGB : la hausse du prix de l’électricité et du gaz. Elle espère ainsi que des aides seront apportées aux entreprises dont la majeure partie des coûts est liée à l’énergie.
Fabienne Viala termine son courrier en proposant une rencontre au Premier ministre britannique pour échanger de vive voix sur tous ces sujets. La Chambre de commerce française de Grande-Bretagne se dit confiante sur le fait que le nouveau chef de gouvernement pourrait être sensible à ses demandes, et notamment sur la question de la souplesse sur le sujet de l’immigration. “Le dernier gouvernement a indiqué qu’il considérerait la politique d’immigration dans le contexte de la croissance et de la productivité, nous espérons que ce gouvernement adoptera le même point de vue”, assure la CCFGB à French Morning London.
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