A 31 ans, Irma Pany a réussi son rêve : faire de la musique son métier. Presque dix ans après avoir été découverte grâce à des vidéos postées sur internet, la chanteuse camerounaise continue de sillonner les scènes pour y faire vivre ses deux albums ainsi que son tout dernier single, Black sun, sorti en début d’année 2019. Dans le cadre de sa tournée “The dawn”, elle sera de passage à Londres (production Twenty one miles), jeudi 7 novembre à partir de 7.30pm, sur la scène du Nell’s.
Son parcours, et surtout sa destinée musicale, sont avant tout marqués de rebondissements. A 15 ans, lorsqu’Irma Pany quitte le Cameroun pour venir s’installer à Paris avec ses sœurs, elle emporte dans ses bagages l’image des profondes inégalités “entre les palaces et la misère” qui caractérisaient Douala, sa ville natale, et qui la révoltait. Son incompréhension donnera lieu à sa première composition intitulée “I know”.
En France, elle se démène pour plaire à ses parents en décrochant son baccalauréat avec mention “très bien” et en intégrant une école de commerce. En parallèle des cours, elle se consacre de plus en plus à la musique en faisant tout d’abord partie d’un groupe puis en composant ses propres morceaux. Elle se prend également au jeu d’internet en postant des vidéos de reprises d’artistes tels que Michael Jackson ou Norah Jones.
En 2011, la magie d’internet opère et elle est repérée par un label participatif, alors pionnier dans le crowdfunding. En l’espace d’un week-end, son premier album, Letter to the Lord, est financé et l’aventure peut commencer.
Le grand tournant de sa carrière intervient en 2012 lorsque Google choisit son histoire et son titre “I know” pour faire la publicité de son moteur de recherche. La Camerounaise est alors propulsée dans le top des ventes et son second album, Faces, ne se fait pas attendre. Après un séjour aux États-Unis, des tournées dans pas moins de 150 villes en Europe et en Asie, celle que l’on appelle désormais Irma pose bagage à Lyon. Le temps de se reposer, de se recentrer et de recommencer à composer pour mieux repartir.