« J’ai hâte que les gens l’écoutent, et de jouer ma propre musique en concert », confie Célia Tiab, qui sort son premier EP Cécé fin juillet. Installée à Belfast depuis 2020, la chanteuse est fière de présenter ses créations au public après la sortie de deux singles, « Creamy » et « Bibibi ». Ses morceaux, composés en anglais, reflètent aussi bien ses influences que son propre univers, alimenté par son histoire personnelle.
Célia Tiab a été bercée depuis son enfance par la musique. Son père est pianiste de jazz amateur et la Française de 21 ans décide très jeune de suivre ses pas. Après quelques années de cours de piano et de batterie, la musicienne se met véritablement au chant lors de son adolescence. « J’ai toujours voulu chanter mais je n’osais pas », explique-t-elle, « je m’enregistrais sur mon MP3 ».
La Française prend véritablement confiance dans ses habilités au lycée et donne ainsi son premier concert à 14 ans. Après l’obtention de son baccalauréat en 2018, elle devient intermittente du spectacle. L’arrivée du Covid-19 et des confinements successifs la pousse à repenser son avenir, et Célia Tiab décide alors « de rejoindre [son] compagnon Peter Brién à Belfast ».
La musicienne déménage en Irlande du Nord fin 2020. Son compagnon, musicien également, est signé à Softboy Records, label que Célia Tiab rejoint à son tour. Bien que la Française ne regrette pas son choix, s’installer à Belfast n’a pas été le tremplin pour sa carrière qu’elle souhaitait. Elle est en effet obligée d’avoir un travail à mi-temps en parallèle pour subvenir à ses besoins.
Selon la chanteuse, « en France on a l’habitude d’un standard correct pour le paiement des artistes, mais pas au Royaume-Uni ». Elle confie ainsi qu’il est « impossible pour [elle] d’en vivre à ce stade-là ». Se faire une place en tant qu’artiste à Belfast n’est donc pas chose aisée, et le couple envisage déménager à Londres, plus réputée pour son dynamisme culturel.
Célia Tiab a grandi en écoutant beaucoup de soul des années 1960, avec comme références Ottis Redding, Aretha Franklin ou encore Donny Hathaway. Ces influences musicales se retrouvent dans son premier EP, qui sort le vendredi 22 juillet. « Même s’il est difficile de mettre des étiquettes », les cinq titres de son EP sont ainsi un mélange de genres, entre la soul, l’indie et la pop.
La Française a écrit son premier single en 2019 et est excitée de pouvoir enfin dévoiler son travail au public. « J’ai hâte que le gens découvrent cet univers qu’est le mien ». Tous les morceaux ont été composés en anglais, un choix conscient de Célia Tiab. L’anglais est en effet sa langue d’expression artistique et celle dans laquelle elle se reconnaît le plus, en plus d’être « le type de musique que j’aime, qui me ressemble ».