C’est peut-être parce que c’est la plus grosse communauté Tech française basée à l’étranger que la French Tech London a pu mener à bien ce projet, qui est le premier et unique en son genre. Avec son programme de mentoring pour start-ups, la structure espère ainsi pouvoir accompagner 6 projets innovants dans les domaines tels que la santé, le gaming, la cyber-sécurité, la bio-tech, la robotique… “Pour nous, c’est en quelque sorte, redonner ce que nous avons reçu”, explique Xavier Louis, co-dirigeant de l’équipe Deep Tech.
Et il sait de quoi il parle, lui qui a créé trois entreprises depuis son arrivée à Londres il y a 17 ans. La dernière date de janvier 2020, a déjà levé deux fois des fonds et compte 15 employés. “Aider la communauté est donc essentiel”, continue Xavier Louis, surtout quand elle a su tenir dans la tempête. “On aurait pu s’apitoyer sur notre sort ou réduire notre activité, mais on a toujours été actif même pendant la crise sanitaire”, avance le Français, “c’est vrai, le fonctionnement a pas mal changé, on n’a pas pu organiser des événements en présentiel comme on le faisait, mais on a proposé des rencontres virtuelles et même créer des podcasts trimestriels, où l’on fait parler 5 à 6 intervenants à chaque fois sur des thématiques précises”.
La French Tech London a donc tenu bon malgré la crise sanitaire ou même le Brexit, et elle poursuit son développement dans un pays où l’écosystème tech continue d’attirer les investisseurs. “Selon le rapport 2020 de Tech Nation, le Royaume-Uni reste le leader dans le domaine en Europe et le troisième dans le monde, après les Etats-Unis et la Chine. 15 milliards de livres sterling ont été investis entre 2019 et 2020 avec une hausse de 17% dans la Deep Tech”, détaille Xavier Louis. Pour lui, cela montre et prouve “la résilience et les capacités d’adaptation du monde de la tech, qui modélise et prépare le monde d’après, en apportant de nouvelles solutions”.
C’est donc en toute logique, selon lui, qu’il faut continuer à soutenir les nouvelles start-ups, “futures pépites”. Ce programme de mentoring offrira donc à 6 entreprises, “en early-stage, autrement dit situées entre la création et leurs premières levées de fonds”, un coaching mensuel et gratuit par des entrepreneurs aguerris et ce, pendant une année complète. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 30 avril.
Pour postuler, il faut que l’un des fondateurs (ou que l’une des fondatrices) soit francophone et que l’entreprise soit basée à Londres ou dans le Sud-Est de l’Angleterre. “On va ensuite étudier le sérieux des candidatures en ajoutant des critères tels que l’inclusion, la diversité et l’impact des innovations. Puis, la sélection se fera mi-mai”, avance Xavier Louis, très fier de porter ce projet. L’étape suivante sera, pour l’équipe Deep Tech, de trouver le bon “matchmaking” entre les start-ups choisies et les mentors bénévoles. “Le comité French Tech London validera ensuite nos propositions et on lancera le programme de mentoring en juin”.