« Elle a été profondément touchée par l’affaire Madame Pelicot en France et par l’extraordinaire dignité et le courage de cette dame lorsqu’elle s’est exposée au grand jour », a déclaré une source de Buckingham Palace au magazine Newsweek, « car, comme elle l’a dit à juste titre, pourquoi devrait-elle se sentir victime ou se cacher dans la honte ? ».
Gisèle Pelicot, 72 ans, avait, entre 2011 et 2020, été droguée et violée par ex-son mari, Dominique Pelicot. Ce dernier avait également “invité” d’autres hommes à abuser de son épouse alors qu’elle était inconsciente. Le procès des viols de Mazan s’était ainsi tenu à l’automne dernier devant la cour criminelle du Vaucluse. Après quatre mois d’audience, sur les 51 accusés, 46 ont été reconnus coupables de viol aggravé, deux de tentatives de viol et deux d’agression sexuelle. Dominique Pelicot, lui, a été condamné à 20 ans de prison (il n’a pas fait appel de cette décision de justice).
Dès le début du procès, Gisèle Pelicot avait décidé de rendre le procès public, alors même qu’elle savait que les vidéos et les photos prises lors des viols seraient diffusés. Un courage qui lui a valu d’être très soutenue pendant ces plus de trois mois d’audience. Un soutien quotidien devant le tribunal mais aussi partout en France… et dans le monde. Après avoir été classée parmi les 100 les plus inspirantes et influentes de l’année 2024 par la BBC, une autrice britannique avait aussi lancé une pétition en décembre dernier pour demander que le prix Nobel de la paix soit décerné à la Française.
Camilla, en envoyant un courrier personnel à Gisèle Pelicot, a également souhaiter lui « exprimer son soutien au plus haut niveau » et saluer « l’extraordinaire dignité et le courage » dont elle a fait preuve. La reine a travaillé avec de nombreuses associations caritatives et refuges qui accueillent des femmes de violences domestiques, et a soutenu plusieurs campagnes de sensibilisation lors de visites royales, et ce, pendant plusieurs années.
Si le contenu de la lettre n’a pas été dévoilé – selon le protocole concernant la correspondance privée de la famille royale -, Buckingham Palace a bien confirmé que la reine avait écrit à la Française. « En tant que soutien de longue date des victimes de violences conjugales et sexuelles, la reine a écrit à Madame Pelicot en privé. C’est à son initiative et à sa détermination que nous avons exprimé notre soutien au plus haut niveau », a ainsi déclaré une source du palais au magazine Newsweek.
Gisèle Pelicot a été « stupéfaite, émue et très fière de voir qu’elle avait réussi à porter le combat devant la famille royale britannique », a déclaré de son côté, au journal Le Monde, Me Antoine Camus, l’avocat de la Française.