Depuis 2019, (LA)HORDE, créée en 2013 et réunissant les artistes Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, dirige le Ballet National de Marseille. Le collectif, à travers ses performances, “interroge la portée politique de la danse et cartographie les formes chorégraphiques de soulèvement populaire, qu’elles soient massives ou isolées, des raves aux danses traditionnelles en passant par le jumpstyle”.

En 2022, (LA) HORDE, composée aujourd’hui de 27 danseurs de 16 nationalités différentes, présente Roommates, un programme de six pièces courtes connectant hyperréalisme et minimalisme signées Lucinda Childs, Claude Brumachon et Benjamin Lamarche, Peeping Tom, Cecilia Bengolea et François Chaignaud. C’est ce spectacle que le collectif viendra présenter sur la scène du Southbank Centre du vendredi 1er au dimanche 3 mars.

Six performances

Le public pourra donc découvrir six performances, co-produites par le Théâtre de la Ville de Paris et interprétées par le Ballet National de Marseille : Grime Ballet – Dance Because You Can’t Talk to Animals de Cecilia Bengolea et François Chaignaud, mêlant ballet, dancehall jamaïcain, Krump, House and Split and Jump. Un travail combiné avec l’intensité de la “crasse” (grime en anglais), genre de musique électronique qui a émergé dans l’est de Londres au début des années 2000 ; Weather is Sweet de (LA)HORDE, nouvelle œuvre dans laquelle les danseurs incarnent l’amour de soi, jouant avec un narcissisme amoureux, déconstruisent des formes amoureuses et célébrant la liberté d’aimer, d’exister, de s’épuiser, de consommer, et de lutter pour exister ; Oiwa de Peeping Tom, inspiré par la légende japonaise du même nom, racontant l’histoire d’un désir, du rapport de force dans la relation d’un couple et un fantôme ; Concerto de Lucinda Childs présentant des danseurs vêtus de noir se déplaçant sur un fond gris, avec une musique d’Henryk Górecki, dont les structures non linéaires perturbent les lignes minimalistes de la chorégraphie des enfants ; Les Indomptés de Claude Brumachon et Benjamin Lamarche, offrant un mélange d’activité volcanique et de sensualité, de douceur et de brutalité. Enfin un extrait de 15 minutes de Room with a view de (LA) Horde, mis en musique par Rone. La pièce exprime la colère légitime ressentie par les générations d’aujourd’hui alors qu’elles cherchent à rallier les communautés célébratives et à se battre pour donner un sens à tout cela.