“La 28ème édition du French Film Festival est plus importante que jamais”, déclare Claudine Ripert-Landler, directrice de l’Institut Français au Royaume-Uni. En effet, face à la crise sanitaire qui bouleverse le quotidien de tous, le cinéma est un moyen de “s’évader” durant cette période difficile. C’est une escapade sur grand écran qui donnera lieu à 250 projections à travers le Royaume-Uni dont 24 au Ciné Lumière à Londres du mercredi 4 au samedi 14 novembre 2020.
Cette année, le festival a donc une nouvelle raison d’être : “montrer que la vie continue”, selon les mots de la conseillère culturelle. L’Institut français a en effet la chance de pouvoir accueillir le French Film Festival dans ces deux salles de cinéma rouvertes depuis fin août, alors que la moitié de celles du Royaume-Uni est toujours fermée. L’établissement mesure d’ailleurs le privilège de disposer de la même offre cinématographique qu’avant la crise sanitaire, même si le public, lui, est beaucoup moins nombreux. Par exemple, la plus grande salle du Ciné Lumière, accueillant en temps normal 250 personnes, n’est aujourd’hui remplie qu’à 50% de sa capacité.
Malgré ces restrictions, il est important pour l’institution française de continuer à accueillir du public car “il n’est rien de comparable à une expérience sur un grand écran”, affirme Claudine Ripert-Landler. Surtout quand la sélection des films a été faite parmi les incontournables du Festival de Cannes. Elle a d’ailleurs été pensée en conséquence de la période difficile que chacun traverse avec une large offre de comédies pour que “les spectateurs s’amusent et se sentent bien”, explique la directrice de l’Institut français. A l’affiche également de cet événement, des drames sociaux et historiques ou encore des documentaires.
Le festival s’ouvrira donc à Londres mercredi 4 novembre avec la comédie “La Daronne” où Isabelle Huppert incarne une interprète judiciaire franco-arabe se mettant à couvrir un trafic de drogue. La séance sera suivie par une session “questions/réponses” avec le réalisateur du film, Jean-Paul Salomé. Cependant, ce sera une intervention pré-enregistrée qui ne pourra pas donner lieu à une interaction, et cela est d’ailleurs valable pour tous les suppléments qui sont prévus dans les projections, Covid oblige.
A la liste de films projetés s’ajoute également “De Gaulle”, un biopic sur le général Charles De Gaulle réalisé à l’occasion du 50ème anniversaire de sa mort et incarné par le charismatique Lambert Wilson. On pourra aussi retrouver des classiques comme “A bout de souffle” de Jean-Luc Godard ou un documentaire sur Charles Aznavour. De quoi apprécier pleinement la culture francophone et “continuer de rêver”, souligne Claudine Ripert-Landler. D’ailleurs, pour ceux et celles qui ne pourraient pas se rendre dans des vraies salles de cinéma, les organisateurs du festival, dirigé par Richard Mowe, ont pensé à tout avec une semaine de diffusion en ligne à partir du vendredi 27 novembre.
Enfin, au-delà de divertir en ces temps de pandémie, ce French Film Festival a aussi pour but de “renforcer nos liens avec nos partenaires britanniques”, confie la directrice de l’Institut français. Autant de raisons donc de se rendre à cet événement pour soutenir le cinéma francophone à Londres…