“C’était une évidence de s’associer à cette campagne”, commence Didier Devilard, proviseur du Lycée français Charles de Gaulle à Londres. En effet, d’après lui, la présence de nombreux professeurs et élèves “ayant un lien certain” avec le Liban a rendu nécessaire une action de la part de son établissement. C’est toute une “communauté libanaise présente depuis des générations” qui a prié le proviseur de faire preuve de solidarité à la suite de l’explosion qui a frappée Beyrouth le 4 août dernier.
C’est ainsi que Didier Devilard déclare que la campagne “Urgence Beyrouth, des cartables pour les élèves des écoles publiques” lancée conjointement par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), la Mlf (la Mission laïque française), l’AFLEC (Association Franco-Libanaise pour l’Education et la Culture) et l’Union ALFM (réseau des Anciens des Lycées Français du Monde) est “tombée à point nommé”.
D’autant plus que la présence d’élèves d’origine libanaise dans le lycée connaît une importance croissante depuis un an. “Les événements d’octobre dernier au Liban ont entraîné une hausse des demandes d’inscription”, affirme le chef d’établissement, qui a compté l’arrivée de 12 nouvelles familles ayant un attachement avec ce pays depuis le printemps dernier.
Ainsi, le Lycée français Charles de Gaulle appelle aux dons jusqu’au vendredi 2 octobre prochain en relayant la campagne “Urgence Beyrouth” afin d’apporter sa pierre à l’édifice. Les fonds récoltés serviront ensuite à acheter du matériel (cartables, fournitures, masques et gels hydroalcooliques) pour les élèves de la capitale libanaise en cette nouvelle année scolaire. Didier Devilard ajoute que cet acte de solidarité est aussi un moyen de sensibiliser tous les élèves à la situation du pays, qui fait donc partie de l’histoire familiale de beaucoup de camarades de classe.
D’ailleurs, Jihane Schmitt, actuelle présidente des anciens élèves du Lycée Charles de Gaulle et elle-même libanaise, témoigne de l’évolution historique et démographique de sa communauté dans la capitale anglaise. “Originellement, Londres n’était pas le foyer naturel de l’immigration libanaise, même si la finance était attractive. Aujourd’hui, c’est une communauté très diverse qui s’y est installée, de toutes les professions et de toutes les confessions.” D’où l’importance aujourd’hui pour les Londoniens de se montrer solidaires avec ce pays du Moyen-Orient…