L’effet est mondial : le nombre de Français établis à l’étranger est en baisse d’une manière globale. Elle se chiffre, selon le dernier rapport du ministère français des Affaires étrangères (MAE), à 5,08% entre 2020 et 2021. En effet, au 1er janvier dernier, le nombre d’inscrits au Registre des Français établis hors de France s’élevait à 1 685 638 contre 1 775 875 à la même date l’année dernière, soit environ une différence de 90.000 personnes.
Une conséquence de la pandémie ? Peut-être. Car selon le MAE, il est encore difficile à ce stade d’évaluer l’impact de la crise sanitaire sur cette baisse du nombre de Français établis à l’étranger. Aussi, cette diminution avait déjà été observée début 2020, “soit bien avant le déclenchement de la crise actuelle liée à la Covid-19”. Ainsi au 1er janvier 2020, une baisse de 1,47% par rapport à l’année précédente avait été constatée.
Au Royaume-Uni, la baisse est évaluée à 2,35% avec 147.548 inscrits en 2019 contre 144.084 en 2020. Le Brexit pourrait être un des facteurs qui aurait pu conduire un certain nombre de nos ressortissants établis au Royaume-Uni à ne pas renouveler leur inscription, selon le ministère. Malgré tout, la Grande-Bretagne n’est pas celle qui a perdu le plus d’expatriés et conserve même sa 2ème position des pays (hors France) accueillant le plus de Français, puisque les Etats-Unis (avec -6,03%), le Brésil (-13,38%) – et même plus largement l’Amérique du Sud dans son ensemble -, l’Allemagne (-7,66%), l’Algérie (-12,38%) ou le Mali (-11,76%) sont ceux qui enregistrent les plus grosses diminutions.