Si les résidents européens détenteurs du settled status ont un droit de vote, il ne concerne pour le moment que les scrutins locaux. Mais les choses pourraient changer si le parti travailliste arrivait au pouvoir aux prochaines élections générales, prévues le 17 décembre 2024. En effet, selon le Sunday Telegraph, le leader du Labour, Keir Starmer envisage, une fois nommé Premier ministre, de donner le droit de vote pour les élections législatives à tous les détenteurs du settled status.
Cette proposition n’est pas nouvelle, puisqu’en décembre 2020, à la veille de la sortie définitive du Royaume-Uni de l’Union européenne, le chef de l’opposition travailliste avait écrit dans une tribune du Guardian, que “le gouvernement devrait donner aux 3 millions de ressortissants de l’UE vivant au Royaume-Uni le plein droit de vote lors des prochaines élections”.
Si cette mesure était appliquée, elle concernerait au total 3,4 millions de ressortissants de l’Union européenne, dont près de 140,000 Français (selon les derniers chiffres donnés par le consulat général de France à Londres), déjà détenteurs de ce statut de résident permanent. Mais aussi de nombreux autres en possession d’un statut de pré-établi et qui, s’ils peuvent le transformer en résidence permanente d’ici aux élections générales, pourront également participer au scrutin.
Du côté des Conservateurs, cette proposition a fait bondir, certains y voyant un déni du résultat du référendum de juin 2016, d’autres une mesure électoraliste, estimant que les personnes détentrices de ce statut vivent dans des grandes villes, dont Londres, et sont donc plus sucptibles de voter Labour.
Si pour le moment, cela reste une simple idée, elle pourrait s’inscrire dans le prochain programme du parti travailliste. Un congrès est organisé en juillet prochain pour définir les principales propositions que le Labour présentera aux prochaines élections.