Sélectionné dans la section “Un Certain Regard” au dernier Festival de Cannes, nominé pour le meilleur long métrage aux European Film Awards 2023, Le règne animal a remporté cinq César, dont ceux des meilleurs costumes et effets visuels, lors e la cérémonie de février. Réalisé par Thomas Cailley, ce film, avec comme tête d’affiche Romain Duris, Paul Kircher et Adèle Exarchopoulos, “propose une envolée visionnaire de l’imaginaire sur la relation entre les humains, les animaux et la nature”.

Dans ce film, qui se déroule dans un futur proche, un phénomène mystérieux frappe l’humanité, et des mutations inexpliquées transforment progressivement des parties de la population en hybrides humains-animaux. Les créatures, considérées par beaucoup comme une menace, sont envoyées dans un centre spécialisé pour tenter d’arrêter la progression de leurs mutations et de contrôler leurs apparentes tendances violentes.

Une première en présence du réalisateur

Lorsqu’un convoi transportant des hybrides vers une nouvelle installation s’écrase dans une forêt, la paranoïa se propage dans la communauté locale alors que les créatures survivantes se dispersent dans la nature. François (joué par Romain Duris), accompagné de son fils Emile, 16 ans, se lancent alors à la recherche désespérée de sa femme Lena, disparue après l’accident. Alors que le père s’accroche au passé familial, il perd peu à peu son emprise sur son fils, qui commence à constater des transformations dans son propre corps, laissant son sort de plus en plus incertain. Mais alors qu’il se lie secrètement avec les créatures qu’il a rencontrées dans la forêt, l’adolescent ouvre les yeux sur leur humanité, le laissant, lui et son père, changés à jamais alors même que les autorités se rapprochent.

“Avec l’urgence écologique actuelle, je pense qu’il est vital d’inventer de nouveaux récits qui explorent nos interactions avec le reste du monde vivant”, estime Thomas Cailley, “pas tant pour ressasser des récits post-apocalyptiques ou de fin du monde qui finissent par se répéter, mais pour imaginer de nouvelles frontières”. Le réalisateur sera présent à Londres jeudi 2 mai à l’Institut français pour présenter justement, lors d’une séance questions-réponses, son film, qui sera projeté en exclusivité au Ciné Lumière jusqu’au samedi 25 mai.