“Le lien entre la France et le Royaume-Uni est indéfectible. Nous continuerons à le tisser, en suivant le chemin tracé par Sa Majesté la Reine Elizabeth II”. Ces mots, ce sont ceux d’Emmanuel Macron qui s’était exprimé par un tweet mardi 14 septembre après avoir échangé au téléphone avec le roi Charles III. Un lien si indéfectible que le nouveau monarque aurait choisi la France comme premier déplacement officiel depuis son accession trône britannique.
Le ministère britannique des Affaires étrangères serait en effet en train de finaliser les plans de cette visite d’Etat, prévue “le mois prochain“, dans l’espoir qu’elle contribuera à renforcer les relations diplomatiques avec le pays dans le paysage post-Brexit, rapporte le quotidien britannique The Telegraph dans un article paru mercredi 21 septembre. En effet, les tensions sont au plus fort depuis trois ans entre les deux pays, notamment à cause des rapports qu’Emmanuel Macron entretenait avec Boris Johnson. Sa successeur Liz Truss s’est aussi distinguée il y a quelques semaines, avant sa nomination au poste de chef du gouvernement, quand elle n’a pas su dire si le président de la République était “un ami ou un ennemi” du Royaume-Uni.
Telle mère, tel fils donc. Puisque la reine Elizabeth II avait également choisi la France comme premier déplacement officiel en 1948, mais en tant que princière héritière en 1948. Puis elle était revenue près de dix ans plus tard, en 1957, couronne sur la tête, pour un nouvelle visite d’Etat. Si le roi Charles III a lui aussi fait le choix de la France, c’est, explique The Telegraph, parce qu’il se sentirait proche d’Emmanuel Macron sur les questions environnementales. Cette visite serait alors une occasion pour le nouveau monarque de mettre en lumière un projet de plantation d’arbres en Afrique, soutenu par le président de la République et visant à contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Le quotidien britannique rapporte également qu’Emmanuel Macron pourrait emmener Charles III voir une exposition sur ce projet, baptisé “La Grande Muraille Verte”. “Elle doit permettre la plantation d’une gigantesques haie d’arbres sur 15 kilomètres de large et 7,600 kilomètres de long au Sahel, de Dakar à Djibouti, de l’Atlantique à la Mer Rouge”, explique TV5 Monde dans un article datant de janvier 2021. Cette muraille verte, prévue pour 2030, aurait alors pour objectif de “contenir l’avancée du désert, de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées, de séquestrer 250 millions de tonnes de carbone et de créer 10 millions d’emplois verts dans les zones rurales”.
Lors de leur conversation téléphonique que les deux hommes ont eue mercredi 14 septembre, ils auraient d’ailleurs échangé sur le sujet de l’environnement. D’après The Telegraph, Emmanuel Macron avait ainsi “souhaité la plus grande réussite au roi, et s’est dit entièrement disponible pour poursuivre le travail qu’ils ont entamé ensemble ces dernières années face aux défis communs, à commencer par le climat et la planète”. Le président aurait alors invité Charles III “quand cela lui convient”. L’invitation n’aura pas donc attendu longtemps pour recevoir une réponse positive.
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