C’était une proposition de l’Union européenne : permettre aux jeunes Britanniques de 18 à 30 ans de vivre, étudier, faire un stage ou travailler sur le continent pendant une période pouvant aller jusqu’à quatre ans, tout en offrant l’inverse aux jeunes Européens souhaitant se rendre au Royaume-Uni. La proposition incluait également le retour des frais universitaires au niveau pré-Brexit. Des frais qui ont en effet triplé depuis la sortie du pays de l’UE et qui a entraîné, entre 2020 et 2022, une baisse de 50% des étudiants européens au sein des facultés britanniques. “Le sujet de la mobilité des jeunes est dans notre intérêt commun, car plus nous avons de mobilité des jeunes des deux côtés de la Manche, plus nous augmenterons la probabilité que nous soyons en bons termes car la prochaine génération se connaît très bien”, avait ainsi déclaré, jeudi 18 avril, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Sauf que le gouvernement britannique vient de décliner cette proposition. Car pour le Premier ministre, Rishi Sunak, “Brexit means Brexit”. Autrement dit, le choix du Royaume-Uni de sortir de l’Union européenne était clair : mettre fin à la libre circulation. Même avec des conditions strictes sur la durée du séjour, le chef du gouvernement a ainsi écarté toute possibilité de revenir sur ce principe. “Nous ne voulons pas d’un programme de mobilité des jeunes à l’échelle européenne – la libre circulation au sein de l’UE a été supprimée et il n’est pas prévu de l’introduire”, a ainsi déclaré un porte-parole du gouvernement, comme le rapporte le quotidien britannique The Guardian.
Parce que si le Royaume-Uni est contre la proposition d’un accord européen global, il serait plutôt intéressé par des négociations bilatérales, ce qui lui permettrait de sélectionner les pays avec lesquels il souhaiterait mettre en place un tel programme de mobilité des jeunes. La France en fait d’ailleurs partie. Mais du côté français, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, préfèrerait que le sujet soit traité à l’échelle européenne.