Le jury a souhaité récompenser, explique-t-il, sa “contribution extraordinaire et précieuse au logement social en France et son approche inspirante de la construction de communautés et de l’urbanisme”. Née en 1929, Renée Gailhoustet a en effet dédié sa carrière d’architecte au design de logements sociaux à Paris.
Ses projets, comme le souligne la Royal Academy Architecture, ont été remarqués pour leurs terrasses arborées au style “décalé”, laissant ainsi la nature entrer dans les maisons et rendre la ville plus verte. “Renée Gailhoustet réinvente la relation entre intérieur et extérieur, entre collectif et individuel, en usant des formes géométriques innovantes”, commente l’Académie, qui a donc choisi de rendre hommage à l’architecte française en lui remettant, en septembre prochain, le Royal Academy Architecture Prize 2022.
We’re delighted to announce that French architect Renée Gailhoustet has been awarded this year’s Royal Academy Architecture Prize.
Find out more about Renée Gailhoustet and her work ⬇️ pic.twitter.com/fSEzRkRR6y
— Royal Academy (@royalacademy) May 31, 2022
Renée Gailhoustet a commencé sa carrière en 1961, à sa sortie de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Elle intègre en 1962 le bureau de l’architecte Roland Dubrelle. Vite remarquée pour la création de ses logements sociaux révolutionnaires, la mairie d’Ivry-sur-Seine lui demande alors, en 1968, de repenser la rénovation du centre-ville. Aux côtés d’un autre architecte, Jean Renaudie, elle va donc insuffler un nouveau style à cette banlieue parisienne. “L’une des caractéristiques immédiatement reconnaissables des projets de Renée Gailhoustet sont les terrasses échelonnées et plantées qui permettent à la nature d’imprégner les espaces domestiques d’une manière rarement vue dans les logements à haute densité”, commente la Royal Academy of Arts.
Son utilisation de formes géométriques innovantes et sa vision des bâtiments mêlant différents usages (habitations, commerces, écoles…) donne au travail de Renée Gailhoustet un certain singularisme, parvenant “brouiller les frontières entre intérieur et extérieur, collectif et individuel”. “Son approche de l’architecture a évolué des premiers projets tels que le complexe Spinoza, au style distinctif de ses œuvres les plus connues : La Maladrerie et Le Liégat”, analyse la Royal Academy of Arts.