Plutôt connu dans le monde des expats, le Volontariat International en Entreprise (V.I.E.) permet à des jeunes de 18 à 28 ans, citoyens de l’Espace Économique Européen, de travailler pour une entreprise française à l’étranger.
Ce moyen de s’expatrier était plutôt populaire, mais a été mis en pause à la suite du Brexit depuis le 1er janvier 2021. Les équipes de Business France ont travaillé toute l’année pour trouver une solution pour envoyer de nouveau des jeunes au Royaume-Uni.
La reprise des V.I.E. au Royaume-Uni depuis novembre
Finalement, la bonne nouvelle est arrivée en novembre 2021. Christophe Monnier, directeur du programme V.I.E. chez Business France s’en réjouit. “Les équipes Business France ont identifié une nouvelle procédure permettant la mise en place d’un titre de séjour pour les jeunes volontaires, d’une durée maximum de 12 mois. Ce titre de séjour, réservé aux jeunes stagiaires en entreprise, est délivré à l’aide de partenaires privés agréés par le gouvernement britannique (« sponsors »)”.
Ce sont deux de ces organismes, Bunac et Fragomen, qui ont permis aux premiers volontaires d’obtenir leurs visas en novembre 2021. De quoi redonner le sourire à Business France qui “entrevoit ainsi, sous certaines conditions, une reprise progressive des départs vers le Royaume-Uni durant le premier semestre 2022”. L’organisme prévoit de donner “prochainement plus d’informations aux entreprises utilisatrices”, complète Christophe Monnier.
S’installer au Royaume-Uni avec un V.I.E.
Le V.I.E. a pour but de favoriser l’installation à l’international des entreprises françaises. Géré par Business France, le programme couvre 110 pays, depuis 2000. Pour les entreprises utilisatrices, c’est une solution RH de mobilité internationale clé en main.
Pour les candidats au départ, c’est une belle opportunité. Les démarches de visa et les coûts sont la plupart du temps supportés par l’entreprise. L’employé bénéficie toujours des avantages salariaux français (retraite, chômage, sécurité sociale…) car il est légalement toujours rattaché à la France.
La rémunération, exonérée d’impôts et de charges sociales, est fixée par un barème de Business France. Elle comprend une indemnisation commune de 723€, puis une indemnisation variable en fonction du lieu du poste. Pour le Grand Londres, la rémunération totale s’élève à 2,160€, elle est de 1,646€ pour Edimbourg.
Comment postuler pour un V.I.E. ?
Il faut s’inscrire sur le site de Business France. C’est ici que sont recensées toutes les offres d’emploi à l’international, et c’est aussi par cette plateforme que se feront toutes les candidatures.
Il suffit ensuite au candidat ou à la candidate de postuler pour les offres qui les intéressent (offres de V.I.E. au Royaume-Uni). Mais attention à soigner sa candidature pour optimiser ses chances de se voir élu pour le départ. Christophe Monnier conseille ainsi de personnaliser sa candidature. “Pour capter l’attention des employeurs, il faut oublier les envois de CV et lettre de motivation en mode copier-coller ! Banales, bâclées et autocentrées, ces candidatures renvoient une image négative et démontrent un faible intérêt pour l’entreprise et une absence de motivation réelle pour la mission.”
Le directeur du programme V.I.E. chez Business France recommande aussi de privilégier “la qualité de vos candidatures à la quantité. C’est plus d’effort et plus d’investissement mais bien plus payant ! Le fond est important, la forme l’est tout autant : ne pas hésiter à utiliser les codes de l’entreprise et de votre interlocuteur, repérés dans leurs communications et leurs interactions sur les réseaux sociaux (langue principale, wording, formalisme relationnel, valeurs mises en avant…).”
Être original peut aussi servir sa candidature. “Faites ressortir l’originalité de votre parcours, mais restez authentique”, explique Christophe Monnier, “pas de mensonges, ni d’expériences pompeuses. Très faciles à détecter, ces postures peu propices à la confiance vous desserviront. Donner envie de vous rencontrer : une lettre de motivation synthétique, humaine, percutante sera une bonne entrée en matière !” Venir travailler à Londres, c’est aussi arriver sur un marché anglophone, donc travailler son anglais reste la base. “Il est important de veiller à bien le travailler avant le départ pour pouvoir être opérationnel sur place et marquer des points en entretien. Mais pour autant, il ne faut pas s’autocensurer : une fois sur place, les progrès seront rapides !”