“J’ai été étonnée en ouvrant les enveloppes de voir que les propagandes ne correspondaient pas vraiment à celles des deux candidats du second tour”, lance Coralie. Si elle avait bien le bulletin et la lettre de la candidate écologiste (Nouveau Front Populaire) Charlotte Minvieille, qualifiée pour le second tour, au lieu d’avoir également celle du candidat “Ensemble !” Vincent Caure, la Française de Londres a eu entre les mains le prospectus et le bulletin du parti Reconquête!.
Comme Coralie, d’autres électeurs et électrices de la circonscription, à l’instar de Delphine ou d’Aurélie qui nous écrit directement par mail, ont également reçu ces mêmes documents. Certains nous ont même interpellés via les réseaux sociaux. Ce fut le cas de Fabienne, qui a été surprise de recevoir trois documents : ceux de Charlotte Minvielle (qualifiée donc pour le second tour), d’Assamahou Lamarre (candidate présente au premier tour) et d’Anthony Coutret, candidat Reconquête!, éliminé au premier tour. “Professions de foi du second tour reçues aujourd’hui”, écrivait-elle sur Instagram mardi 2 juillet, veille de l’ouverture du vote par internet, “il y a un problème à l’imprimerie ? A part Charlotte Minvielle, on ne connaît pas les candidats. J’ai reçu plein de messages de personnes qui se posent les mêmes questions. It’s confusing”.
Sollicités par nos soins, les candidats qualifiés pour le second tour étaient au courant de cet impair. “C’est la propagande du premier tour qui arrive trop tard”, nous a alors répondu Charlotte Minvielle. Du côté de l’équipe de Vincent Caure, on reconnaît que c’est assez perturbant pour les électeurs et électrices. Patricia Connell, élue consulaire et soutien du candidat macroniste, a donc fait passer le message sur les réseaux sociaux, avertissant que c’était bien Vincent Caure qui était présent au second tour de ces législatives anticipées en Europe du Nord.
Interrogé, le consulat général de France à Londres a quant à lui tenu d’abord à rappeler que “ni le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ni les consulats n’interviennent dans les opérations de mise sous pli et d’adressage aux électeurs de cette propagande”. Cette propagande électorale serait ainsi “fournie par les candidats à un prestataire en France pour adressage aux électeurs et tous les candidats n’en fournissent pas nécessairement”.
“L’envoi de la propagande aux électeurs est soumis aux délais de mise sous pli par le prestataire et aux délais d’acheminement postal local, qui peuvent varier selon le pays de résidence”, a souligné Samer Melki, Consul général de France, ajoutant qu’il était donc “possible que des électeurs reçoivent tardivement la propagande fournie par les candidats en vue du premier tour”.
Si le vote par internet se déroulait entre le mercredi 3 et le jeudi 4 juillet, reste encore le vote à l’urne dimanche 7 juillet dans l’un des bureaux mis à disposition entre l’Angleterre, l’Irlande du Nord et l’Ecosse.