Dans le cadre de la campagne des législatives anticipées, French Morning London a interviewé les candidats au poste de député des Français d’Europe du Nord (incluant le territoire du Royaume-Uni). Le premier tour du scrutin commencera dès le mardi 25 juin (midi, heure de Paris) pour le vote en ligne, et se tiendra le dimanche 30 juin dans les bureaux de vote.
“Nous voulons nous faire connaître et être élus. La situation actuelle ne nous satisfait pas”, déclare Tanguy Pinomaa-Danzé, candidat Volt, qui s’engage pour la première fois en politique. Ce Français de 35 ans a rejoint le parti il y a trois ans. En 2022, il avait déjà participé à la campagne législative, en contribuant au programme et en étant mandataire financier de la candidate. “Depuis, j’ai apporté mon aide et me suis concentré sur la Finlande, où je vis depuis cinq ans. Je suis d’ailleurs le fondateur du bureau de Volt Finlande”, ajoute-t-il.
“Dans notre parti, il n’y a aucun professionnel, nous sommes tous bénévoles. Prévoir et organiser une campagne en quelques jours a été un véritable sprint. Dans l’urgence, il fallait déposer les candidatures dimanche soir à Paris, et j’ai donc été nommé candidat”, explique Tanguy Pinomaa-Danzé sur sa nomination, remplaçant ainsi Aude Cazein, candidate en 2022.
Pour cet ancien gendarme, actuellement en reprise d’études en Bachelor Business Administration Cybersecurity, il était impensable que Volt ne soit pas présent dans la troisième circonscription des Français établis hors de France. “Nous voulons absolument offrir une alternative à ce qui nous est présenté”, affirme-t-il.
En effet, le candidat Volt critique vivement “les trois grands partis”. Le Français voit l’extrême droite comme “l’antithèse de ce que nous voulons“. Quant au parti de la majorité présidentielle, il estime que “ce parti nous déçoit depuis sept ans”. Concernant le Nouveau Front Populaire, Tanguy Pinomaa-Danzé exprime son insatisfaction : “Il est mené par Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis, qui sont incompatibles avec Volt car l’Union européenne et l’État de droit sont incontournables, on ne peut pas faire de compromis là-dessus”, précise-t-il.
Une posture qui s’aligne naturellement avec les grandes lignes du programme de Volt : renforcer la puissance politique de l’Europe en promouvant une volonté fédéraliste. Face aux défis économiques, politiques, écologiques et énergétiques de ce siècle, leur idée est de simplifier le processus de prise de décisions tout en le rendant plus participatif.
Face à une campagne de moins d’une dizaine de jours, les votes en ligne pour les Français de l’étranger ouvrant mardi 25 juin (à midi, heure de Paris) et jusqu’au jeudi 27 juin (midi, heure de Paris), le candidat Volt rappelle que “la façon traditionnelle de faire campagne, notamment en tractant, n’est évidemment jamais possible pour les Français de l’Étranger, quel que soit le délai”. La stratégie de campagne du parti se concentre donc sur “essayer de trouver des groupes Facebook ou Whatsapp de Français expatriés et d’y poster des messages, et regarder s’il n’y a pas des débats organisés comme il y a deux ans”, rapporte Tanguy Pinomaa-Danzé.
Un autre aspect difficile de cette période électorale a été “le nombre de rumeurs qui circulaient sur la campagne. À un moment, on entendait même que le vote en ligne ne pourrait peut-être pas se faire dans ces délais, et les confirmations des conditions de l’élection sont arrivées tardivement”, détaille le Français.
Cependant, malgré ces contretemps, dans une campagne chronométrée, le candidat Volt se présente non par défaut, mais avec l’espoir de se faire élire : “Nous sommes certes un petit parti, avec seulement 22 candidatures dans toute la France, mais ce n’est pas pour autant que, de ces candidatures, nous n’en espérons rien. Nous espérons être au second tour dans un maximum de circonscriptions. Ça va être dur, mais nous essaierons”, affirme le candidat.
En cas de non-qualification de son parti pour le second tour, Tanguy Pinomaa-Danzé admet “ne pas avoir de réponse à l’heure actuelle” sur la suite des événements et précise. “Je ne sais pas vraiment pour qui j’appellerais à voter dans ce cas, ni même si j’appellerais à voter.”
Pour en savoir plus : ici