Il n’y a pas que l’accent qui change lorsqu’on s’achemine vers le nord. Le vocabulaire aussi. En Ecosse, les mots prennent parfois un autre sens et l’anglais côtoie, voire se mêle aux langues régionales – le scots (langue germanique proche de l’anglais) et le gaélique (langue celtique) – qui y étaient autrefois plus largement parlées (*). Liste non exhaustive de quelques particularités linguistiques locales que vous pourriez entendre en vous promenant là-haut.
Signifie “toujours” ou “oui” en scots. Le second est très souvent utilisé d’après Erin Doogan, YouTubeuse qui vit non loin de Glasgow. Et se mêle très facilement à l’anglais. Exemples à l’appui : “aye, that’s right, I’m Scottish” ou “aye, okay, I’ll come to the party”. “Naw” est le mot scots pour “non”.
Très commun également. Signifie “un peu” ou “petit”. “He just needs to calm down a wee bit.” “I have a wee girl, she’s 4 years old.” Le terme est aussi très usité en Irlande du Nord où la langue scots est aussi historiquement présente.
Selon les dictionnaires Oxford, “braw” est à l’origine la variante écossaise du terme “brave”. Terme positif, donc, signifiant “agréable, plaisant”. “It’s a braw day.”
A l’inverse, un mot décrivant bien les caprices du climat local et qui signifie “maussade”, “morose”. Le “ch” final se prononce comme un “r” très marqué. “It’s pouring outside. It’s such a dreich day.”
“C’est un synonyme de ‘conversation’”, indique Erin Doogan. “I would meet someone for a blether, a coffee and a blether” signifie donc que vous allez retrouver quelqu’un pour papoter. “Je l’entends souvent chez les générations plus âgées”, explique la YouTubeuse. Il peut aussi désigner quelqu’un dont les propos n’ont pas beaucoup de substance.
Terme plus traditionnellement lié à la région de Glasgow. Quelqu’un qui n’a pas froid aux yeux, qui ose et agit même de manière un peu imprudente. “The way he talked to Mr X. was gallus.” “He’s pure gallus.”
En Ecosse, “piece” se réfère aussi au sandwich. “I have a piece and ham for lunch”. Ou bien : “You forgot your cheese pieces for work”.
Peut potentiellement désigner les courses pour les Ecossais. Exemples : “I’m going to the wee shop for some messages. I won’t be long” ou “I’m just bringing the messages in from the car”.
Celui-ci dépasse bien évidemment les frontières écossaises. Le terme vient, à l’origine, du gaélique “uisge beatha” (“eau de vie”). Lequel a peu à peu été raccourci en “uisge”. “Whisky”, donc…
Certainement l’un des termes écossais les plus connus grâce au célèbre Loch Ness et qui désigne donc une large étendue d’eau entourée de terre. Autre terme géographique connu, celui de “glen” désignant, lui, une vallée.
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(*) Un peu plus d’1,5 million de personnes – soit un tiers de la population locale – déclarait parler le scots au recensement de 2011. Moins répandu, le gaélique, lui, ne concernait qu’1% de la population.