Caricaturiste, dessinateur de presse et auteur de bandes dessinées, l’artiste français Cabu, de son vrai nom Jean Cabut, sera mis à l’honneur à l’Institut français du jeudi 11 au dimanche 14 octobre.
Le centre culturel a en effet décidé de rendre hommage à ce dessinateur de renom, décédé lors de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, en exposant ses travaux au public londonien. Et plus particulièrement ceux en rapport avec sa passion pour le théâtre. Les visiteurs pourront ainsi retrouver les illustrations de Cabu qui accompagnait la chronique théâtrale du Figaro de 1969 à 1971, ainsi que ses caricatures récurrentes – comme par exemple celles des acteurs de la Comédie Française – dans les éditions des journaux Hara-Kiri puis Charlie Hebdo.
Véronique Cabut, veuve du dessinateur, Eric Ruf, administrateur général de la Comédie Française et Jean-François Pitet, archiviste du Fonds Cabu, seront présents pour une visite “personnalisée”, gratuite mais sur accessible seulement sur réservation jeudi 11 octobre à 4pm.

Un artiste engagé

Cabu était un caricaturiste incontournable des journaux satiriques. En effet, il a fait parti des équipes d’illustrateurs de journaux engagés tels Hara-Kiri, de décembre 1960 jusqu’à son interdiction en 1970, Charlie Hebdo ou encore Le Canard enchaîné. C’est aussi le créateur des personnages emblématiques de bandes dessinées le Grand Duduche, lycéen lymphatique et maladroit inspiré par ses propres souvenirs, ou encore Le Beauf.
Mais l’artiste est aussi connu pour son travail en télévision. Il a participé à différents programmes tels que Récré A2, émission de jeunesse phare des années 80 avec l’animatrice Dorothée où il créait des planches en direct pour les enfants. Dans un tout autre style et pour un tout autre public, il a intégré l’équipe de Droit de réponse de 1981 à 1987 où il illustrait en direct des débats de l’émission sur palette graphique.
Depuis son assassinat en janvier 2015, de nombreux hommages lui sont rendus (ainsi qu’aux dix autres membres de Charlie Hebdo tuer ce jour-là). Par ailleurs, Cabu a également reçu les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume le 31 décembre 2015.