Depuis le Brexit, le Royaume-Uni est dorénavant classé comme un “pays tiers non associé au programme Erasmus+”. Cette nouvelle réalité a entraîné une augmentation significative des frais de scolarité, qui sont désormais majorés pour les étudiants internationaux, qu’ils soient européens ou non. Selon le British Council, ces frais peuvent atteindre jusqu’à £17,000 par an. Pour préparer efficacement son départ, il est crucial de rechercher des informations détaillées, mais le nombre important de bourses et aides financières disponibles peut parfois être déconcertant. French Morning London a répertorié les principales options de financement pour des études au Royaume-Uni.
Les programmes d’échange entre les établissements français et britanniques, qui dispensent les étudiants internationaux de frais de scolarité, existent toujours mais demeurent peu fréquents. Cependant, la plupart des universités britanniques proposent diverses formes de financement, en fonction des résultats académiques et des ressources financières de l’étudiant. À titre d’exemple, plus de 1,700 bourses différentes sont répertoriées dans 196 établissements britanniques pour la rentrée 2024.
Pour illustrer ce point, l’Université de Cambridge offre des bourses aux étudiants de licence et de master, tandis que l’Université de Warwick en Angleterre accorde jusqu’à £7,000 par an pour couvrir les frais de ses meilleurs étudiants. Pour découvrir la liste des facultés comprenant des programmes d’aide financière ainsi que leurs critères d’accessibilité, il est possible de consulter la plateforme du British Council, Study UK ou de se rendre directement sur le site de l’université concernée. Ces aides universitaires peuvent prendre diverses formes, d’un allégement des frais de scolarité au financement du logement par l’établissement.
Le gouvernement britannique octroie également un large éventail de bourses. Ces opportunités sont plus accessibles pour les étudiants en second cycle (à partir du Master), bien qu’elles existent aussi pour les Undergraduate (en dessous du bac +3). Il ne faut pas se tromper car certaines de ces aides sont spécifiquement réservées aux étudiants de certains pays. Par exemple, la bourse Marshall est destinée aux étudiants américains, et la bourse d’études du Commonwealth est affectée aux étudiants des pays membres du Commonwealth, comme son nom l’indique.
La bourse Chevening constitue l’une des aides les plus significatives pour les étudiants internationaux. Bien que son processus de demande soit exigeant, elle permet la prise en charge de tous les frais associés aux études de niveau master au Royaume-Uni pour une année entière, incluant les frais de scolarité, de logement et de voyage.
Une autre alternative pour obtenir un soutien financier est la bourse de l’Entente Cordiale. Ce programme bilatéral entre la France et la Grande-Bretagne, initié par le British Council, est seulement ouvert aux étudiants français et britanniques de niveau postgraduate, détenant un diplôme de bac +4 et âgés de moins de 35 ans. Chaque année, 25 bourses sont décernées pour les études de niveau master ou doctorat. Il faut souligner que pour l’obtenir, un excellent niveau scolaire ainsi qu’une maîtrise avancée de l’anglais sont requis.
Outre les financements publics, d’autres options sont disponibles au Royaume-Uni. Diverses fondations examinent les demandes de bourse. C’est le cas, par exemple, de la Fondation Kenza qui soutient les étudiants en beaux-arts ou en histoire de l’art jusqu’à hauteur de £8,500 euros pour une année d’études. La bourse Georges Besse apporte aussi une aide financière aux élèves en ingénierie et les accompagne jusqu’à l’obtention de leur diplôme. Des entreprises jouent aussi ce rôle de mécène, en parrainant des étudiants, principalement dans le milieu de la recherche.
Les aides françaises
En l’absence du programme Erasmus, les étudiants français peuvent toujours accéder aux aides classiques de la mobilité internationale, telles que celles proposées par le Crous, la ville et la région. Pour en savoir plus sur ces dispositifs, il faut se rendre sur le site du ministère des l’Enseignement supérieur et de la Recherche. De plus, comme au Royaume-Uni, des bourses sont proposées par des fondations, pour étudier dans des disciplines spécifiques (informations sur le site de la Fondation de France). Les établissements du supérieur peuvent également proposer leur propres aides financières aux étudiants désireux de partir en mobilité à l’étranger.
Au-delà des bourses, de nombreux étudiants vivant au Royaume-Uni trouvent un emploi à temps partiel pour couvrir leurs dépenses. Après le Brexit, la quête d’un tel emploi pour les étudiants étrangers s’est compliquée. Néanmoins, le visa étudiant permet toujours de travailler jusqu’à 20h par semaine. En dernier recours, certains étudiants peuvent également envisager un prêt étudiant pour financer leurs études.