La nouvelle année s’annonce évidemment intéressante du côté des musées avec pas mal de jolies expositions à voir dans la capitale anglaise. Peintures brésiliennes et italiennes, histoires de pirates, de bijoux, de dieu à tête d’éléphant, réflexions pour de l’architecture et du design ouverts au reste du vivant… French Morning London dresse un petit aperçu de ce qui vous attend, entre autres shows, dans les mois à venir.
Cap, pour commencer, sur l’hémisphère sud avec une exposition consacrée au développement du modernisme au Brésil à la Royal Academy of Arts, du mardi 28 janvier au dimanche 21 avril. Mouvance artistique née au début du 20e siècle et notamment centrée sur l’abstraction et l’expérience individuelle face à l’industrialisation et la globalisation, la tendance a bien sûr pris une teinte particulière selon les contrées.
Au Brésil, vie quotidienne, identité indigène et métissage africain ont constitué les thèmes du nouveau modernisme. Forte de la présentation d’un peu plus de 130 œuvres, l’exposition Brasil, Brasil! met en lumière ces spécificités et se focalise sur le travail d’une dizaine d’artistes qui, bien qu’ayant contribué de manière importante à ce mouvement, ont paradoxalement fait l’objet d’une exposition moindre dans leur pays.
Adresse : Burlington House, London W1J 0BD
Prix : £23,50-£25,50.
Le National Gallery nous emmènera, du samedi 8 mars au dimanche 22 juin, à Sienne, ville italienne de Toscane qui, au 14e siècle, connut un moment de grâce artistique avec, naturellement, des répercussions internationales. Des maîtres comme Duccio, Simone Martini, les frères Pietro et Ambrogio Lorenzetti vont être à l’origine d’une nouvelle façon de peindre : l’émotion se lit sur les visages, les corps se meuvent dans l’espace, les récits défilent en scènes colorées sur des panneaux…
A noter que pour cette expo (également présentée au Metropolitan Museum of Art de New York), des pièces, parfois séparées depuis des siècles, ont été réunies, notamment certains éléments de La Maesta, imposant retable – décor sur ou à proximité de l’autel d’une église – de Duccio. Verre doré, manuscrits enluminés, madones d’ivoire, soie et tapisseries sont aussi présentés.
Adresse : Trafalgar Square, London WC2N 5DN
Prix : à partir de £20
Une exposition originale consacrée aux légendaires bandits des mers, les pirates, devrait ouvrir ses portes le vendredi 29 mars – et se tenir jusqu’à début 2026 – au National Maritime Museum à Greenwich. De figures comiques telles le capitaine Crochet (‘Captain Hook’) aux anti-héros que sont Long John Silver (L’Ile au trésor) et Jack Sparrow (Pirates des Caraïbes), le show explore l’image de la piraterie dans la culture populaire, interrogeant notre fascination pour cet univers…
Et aborde, bien sûr, la réalité historique, revenant sur certains noms emblématiques – réels, ceux-là – comme ceux de William Kidd ou d’Edward ‘Blackbeard’ (‘Barbe Noire’) Teach, retraçant l’histoire mondiale de la piraterie, des eaux de Chine aux côtes d’Afrique du Nord et explorant les problématiques posées par cette criminalité toujours actuelle. Pour les plus de 10 ans.
Adresse : Romney road, Greenwich SE10 9NF
Prix : £7,50 (enfant)-£15 (adulte)
Sublimes broches, de platine et de diamants, en forme d’orchidée ornée d’émail et de pierre d’onyx, collier de jade, impressionnants diadèmes, d’or et d’argent, incrusté d’aigue-marine (photo de une), montre d’or et de saphir, magnifique horloges… l’exposition consacrée à la célèbre marque de bijoux Cartier, qui s’ouvre à partir du samedi 12 avril au Victoria and Albert (V&A) Museum de South Kensington, fera briller bien des yeux.
Avec plus de 350 objets exposés, dont certains particulièrement iconiques notamment portés par la reine Elisabeth II et Rihanna, le show revient sur l’évolution de la marque et son imposant héritage – que ce soit en matière d’art, de design ou de savoir-faire – depuis le tournant du 20e siècle. Jusqu’au dimanche 16 novembre.
Adresse : Cromwell rd, London, SW7 2RL
Prix : £27
D’où vient l’image de l’apprécié – mais espiègle – Ganesh, dieu indien à tête d’éléphant et au ventre rond ? Qu’est-ce qui a inspiré les représentations des divinités et maîtres éveillés de l’hindouisme, du bouddhisme et du jaïnisme ? Comment ces religions et leurs formes artistiques se sont-elles répandues, par delà l’océan Indien jusqu’en Asie du Sud-Est, empruntant les routes de la soie vers l’est ?
L’exposition pour l’heure intitulée (le nom pourrait changer) “Ancient India : living traditions”, proposée du jeudi 22 mai au dimanche 12 octobre par le British Museum, explore le développement de l’art sacré de trois des plus grandes religions au monde depuis leurs origines dans l’Inde “ancienne”. Sculptures, peintures, dessins, manuscrits… près de 180 pièces seront présentées.
Adresse : Great Russell Street, London WC1B 3DG
Prix : à confirmer
Comment le design peut-il venir en aide à la planète ? En déplaçant le focus au-delà des besoins humains. C’est tout l’objet de More than Human, vaste exposition mêlant art, sciences et pensée radicale qui ouvrira ses portes au Design Museum du vendredi 11 juillet au dimanche 5 octobre.
L’idée est de présenter les travaux d’une nouvelle génération de designers convaincus que l’activité humaine ne peut s’épanouir qu’en tenant compte des besoins des autres – animaux, végétaux et autres organismes vivants – autour de nous. A la croisée de l’art, du design, de l’architecture et de la technologie, ce show (réalisé en lien avec l’Observatoire du Futur, le programme de recherche du musée pour une transition verte) embarque les visiteurs dans ses réflexions sur comment concevoir avec – et mieux comprendre – le monde vivant.
Adresse : Kensington High Street, London W8 6AG
Prix : à confirmer
Une exposition dédiée à deux artistes prestigieux, 250 ans après leur naissance. Nés en 1775 et 1776, Joseph Mallord William Turner et John Constable figurent parmi les grands peintres du Royaume-Uni. Et étaient aussi de grands rivaux. Bien qu’avec des trajectoires différentes – Turner a rapidement connu le succès malgré des origines modestes… fils d’un riche commerçant du Suffolk, Constable a eu plus de difficultés –, ils partageaient un profond attrait pour la nature et ont tous deux cherché à transformer l’art pictural du paysage.
L’un (Turner) en peignant de flamboyants couchers de soleil et de sublimes scènes de voyages, l’autre (Constable) en s’attachant à restituer toute l’authenticité – dans sa description de la nature – de quelques endroits chers. Les critiques comparaient souvent leurs oeuvres à un clash entre “le feu et l’eau”. Ouverte du jeudi 27 novembre 2025 au dimanche 12 avril 2026, l’exposition proposée au Tate Britain revient donc sur les vies entremêlées de ces deux artistes et leur héritage.
Adresse : Millbank, London SW1P 4RG
Prix : à confirmer