“Je ne comprends pas pourquoi l’histoire des tirailleurs sénégalais, ou venus d’ailleurs, a été si rarement racontée. Je ne sais pas pourquoi, pour quelles raisons nous ignorons encore cette partie de notre histoire. Tout ce que je sais, c’est qu’on n’en entend pas souvent parler. Mais je pense que c’est une perte de temps de s’interroger là-dessus. Ce qui est primordial aujourd’hui, c’est de le dire, et c’est tout. C’est pourquoi nous avons fait ce film”. Ce sont en ces mots que l’acteur Omar Sy, lui-même d’origine sénégalaise, explique l’importance d’aller voir “Tirailleurs”, film qu’il a produit et qui a été réalisé par Mathieu Vadepied.

Une histoire d’un père et d’un fils sur le front

Sorti il y a tout presqu’un an en France, cette œuvre cinématographique, qui a rencontré un franc succès outre-Manche, sera projetée en exclusivité au Ciné Lumière de l’Institut français du Royaume-Uni à partir du vendredi 6 octobre, et ce jusqu’au dimanche 15 octobre, dans le cadre du “Black History Month”.

Le film se déroule en 1917. Bakary Diallo (interprété par Omar Sy) s’engage dans l’armée française pour être auprès de Thierno (interprété par Alassane Diong), son fils de 17 ans, contraint de s’engager dans l’armée. Envoyés au front, père et fils doivent braver la guerre ensemble. Animé par la fougue de son Capitaine qui veut l’entraîner au cœur de la bataille, Thierno doit s’émanciper et devenir un homme. Pendant ce temps, Bakary fait tout ce qui est en son pouvoir pour épargner à son fils les combats et le ramener sain et sauf à la maison.

“J’espère que ce film ouvrira un nouveau chapitre de l’Histoire de France, et que les gens seront désormais plus attentifs à cette question : tous ces soldats qui ont combattu pour la France mais n’étaient pas considérés comme français”, a confié Omar Sy, “que nous les reconnaissions enfin et racontions leurs histoires. C’est tout ce que nous pouvons espérer. En tout cas, c’est ce que nous avons essayé de faire. Notre film parlait au nom des tirailleurs sénégalais, mais il y en avait aussi d’autres venus d’autres pays. Nous devons également leur rendre hommage”.