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nadia beugre londres

“L’Homme rare” de la chorégraphe Nadia Beugré sur la scène du Southbank Centre

par

Leila Lamnaouer

-

8 juin 2024

Agenda

Du Mercredi 12 juin

Au Jeudi 13 juin

La dernière œuvre de Nadia Beugré au Southbank Centre

Deux représentations dans le cadre du London International Festival of Theatre (LIFT)

Lieu

Southbank Centre

Adresse

Belvedere Road, London SE1 8XX

Prix

A partir de £20

Nadia Beugré a débuté sa carrière dans un théâtre de danse traditionnelle en Côte d’Ivoire. En 1997, elle est l’une des fondatrices de la compagnie de danse Tché Tché. Depuis la création de son premier solo, Un espace vide : Moi, l’artiste, qui a étudié les techniques de danse traditionnelle et contemporaine au sein de l’Ecole des Sables de Germaine Acogny au Sénégal, n’a eu de cesse de rechercher de nouveaux outils chorégraphiques pour exprimer tout son art.

Elle arrive en France en 2009 où elle intègre le programme pédagogique de Mathilde Monnier, intitulé Danse et image et pendant lequel elle commence à travailler sur le solo de Libres Quartiers, qu’elle présentera en 2012 à Paris. Parallèlement, tout en peaufinant son solo, Nadia Beugré participe également aux performances de Mathilde Monnier et d’autres chorégraphes français de renom. Après avoir conquis la scène française, elle s’ouvre à la scène internationale avec des œuvres telles que Legacy en 2015 et Tapis Rouge en 2017, jouées lors du Festival d’Automne à Paris et du Holland Festival à Amsterdam ainsi que dans de nombreuses autres villes du monde.

Une réflexion sur l’histoire de la perception européenne des corps noirs

L’artiste ivoirienne de 43 ans sera à Londres mercredi 12 et jeudi 13 juin prochain pour présenter sa dernière chorégraphie, L’Homme rare, sur la scène du Southbank Centre dans le cadre du London International Festival of Theatre (LIFT). Dans cette œuvre, Nadia Beugré met en relief les perceptions du genre et la façon dont nous percevons et objectivons les corps. La question du genre a toujours été présente dans son travail, mais dans L’Homme rare, elle l’aborde de front, interrogeant l’attention portée aux corps et les qualités attribuées à leurs mouvements. Partant d’un jeu qui brouille les perceptions du genre, la chorégraphe place le spectateur dans la position d’un voyeur, l’invitant à vivre ses recherches sur notre compréhension du corps, particulièrement noir et masculin, dans l’Histoire.

Les visages des cinq danseurs ne sont pas visibles. La chorégraphie est exécutée uniquement avec le dos, inspirée des techniques et des styles de danse faisant principalement appel aux mouvements du bassin. Avec l’usage insistant des fesses, ces pratiques sont perçues comme plus féminines, remettant en cause, voire fragilisant une masculinité fortement construite et assimilée.

L’auteur.e

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