Samedi 9 mars, dans le quartier de Soho, la boutique March LA.B ouvrait ses portes au grand public londonien. Il s’agit du tout premier magasin ouvert à l’international par l’horloger français, et c’est la capitale britannique qui a eu les faveurs des dirigeants de la marque. Cette ouverture s’inscrit parfaitement dans le projet de March LA.B de se lancer sur le marché britannique après avoir déjà conquis celui français.
Si le nom de la marque interpelle et suscite des interrogations au premier abord, c’est parce qu’il est rempli de références concernant les fondateurs. En effet, “March” rappelle le mois de naissance du fondateur Alain Marhic et ceux de son père et de ses frères. Quant à “LA.B”, les lettres correspondent aux initiales de Los Angeles, où vit depuis 25 ans Jérôme Mage, l’associé d’Alain Marhic, et de Biarritz, où est né et a toujours vécu ce dernier.
Travaillant pendant des années pour le département “accessoires” de la marque Quiksilver, le Basque connaît parfaitement le monde de la montre. C’est en se promenant dans les couloirs du salon de l’horlogerie à Bâle (Suisse) qu’il a eu le déclic qui l’a amené à créer sa propre marque. “Parmi les plus belles maisons d’horlogerie du monde comme Rolex, Omega ou Heuer, je voyais plein de montres mais je trouvais qu’il manquait quelque chose. Moi qui préfère les produits élégants et cools à la fois, avec un budget personnel limité, je ne trouvais rien qui fasse mon bonheur”.
Alors, en 2011, Alain Marhic se lance et crée March LA.B pour apporter sa touche qui manque selon lui à l’offre horlogère : des montres mélangeant classicisme et modernité. C’est justement cette association atypique que l’on retrouve dans le mélange entre Los Angeles, grande ville réputée moderne et décontractée, et Biarritz, chargée d’Histoire grâce à des personnages comme Napoléon Bonaparte, l’impératrice Eugénie ou encore Coco Chanel. “Nos montres sont largement inspirées par la fin des années 1960 et les années 1970. On a voulu reprendre les codes de cette époque en y apportant de la modernité”, lance le chef d’entreprise avant d’ajouter, “le postulat de March LA.B c’est de proposer des produits raffinés, élégants, simples et à des prix plus accessibles que ceux de la haute-horlogerie”. En effet, avec une entrée de gamme à 250€, des montres à quartz aux alentours de 500€ et des produits à mouvement semi-automatique dépassant à peine 1.000€, cette marque “premium” qui fabrique ses montres à Besançon se démarque par son attractivité.
Avant l’ouverture de la boutique à Londres, March LA.B possédait déjà deux magasins à Paris. Surtout, la marque était implantée chez de nombreux revendeurs en France et dans le monde entier comme au Japon, aux Etats-Unis ou à Singapour. Le choix de la capitale britannique comme premier lieu d’installation à l’international n’est pas un hasard selon Alain Marhic. “Nous avons choisi Londres pour trois raisons principales : la grande communauté française qui y est présente, le dynamisme de la ville et son ‘sens du branché’. Pour nous, c’était la meilleure ville pour s’installer”. Le quartier de Soho, au cœur de la capitale, a lui aussi été sciemment retenu. “On a regardé beaucoup d’emplacements dans Londres mais on a préféré opter pour Soho car c’est un quartier qui nous ressemble. On s’est retrouvés dans le style de boutiques qui y sont présentes, c’est-à-dire qu’il y a pas des magasins ‘mass market’, on y trouve des produits raffinés et des marques peu connues, comme nous donc”.
Dans un futur proche, March LA.B ne prévoit pas d’ouvrir d’autres boutiques au Royaume-Uni. La marque française déjà présente à Londres dans des magasins revendeurs espère que cette “vitrine” de Soho lui permettra de se faire davantage connaître par le public britannique. En revanche, l’horloger a d’ores et déjà prévu d’autres ouvertures de boutiques à l’international comme au Japon en 2020 et aux Etats-Unis en 2021.