Déjà mondialement connue pour ses fresques murales, Londres s’ornera, dans le cadre de la toute première édition du London Mural Festival, d’ici la fin du mois de septembre de plus d’une cinquantaine de nouvelles œuvres artistiques à grande échelle réalisées par 150 artistes locaux et internationaux, où plus de 15 nationalités sont représentées.
Un choix qui fut difficile à faire au vu du nombre d’artistes ayant répondu à l’appel. “Pour les sélectionner, nous avons lancé des inscriptions ouvertes à tous et nous avons reçu plus de 400 candidatures” affirme Lee Bofkin, le co-fondateur et CEO de Global Street Art, l’agence à l’initiative de ce festival. “Nous avons quand même voulu mettre en avant ceux du Royaume-Uni qui considèrent Londres comme leur maison”, ajoute t-il. Le London Mural Festival accueillera ainsi des personnalités comme Dale Grimshaw, Marija Tiurina, Gary Stranger, Mr. Cenz, Mad C Pref, Seb Lester et des Françaises comme Camille Walala et Zabou.
Cet événement est la réalisation du “rêve” de toute l’équipe qui porte le projet, ayant déjà organisé des événements de ce type dans l’est de la capitale, par exemple à Brockley. Ces passionnés promeuvent notamment le street art via les réseaux sociaux et aident les artistes à trouver des lieux où ils puissent exprimer légalement leur créativité. C’est ainsi qu’à l’occasion du London Mural Festival, Global Street Art a pris contact avec de nombreux propriétaires de Londres. “Nous avons parlé au plus de personnes possibles. Il fallait alors trouver un juste milieu entre la liberté de l’artiste, son intégrité et la volonté du propriétaire”, avance Lee Bofkin.
Grâce à ce travail en amont, les artistes sont déjà à l’œuvre. Ce n’est qu’à partir du lundi 14 septembre qu’une carte interactive sera disponible sur le site officiel du festival afin de permettre de retracer au fur et à mesure les peintures déjà achevées. “Le but est de créer un itinéraire culturel dans la ville tout en respectant la distanciation sociale nécessaire dans le contexte sanitaire actuel”, précise l’organisateur de l’événement.
Ce dernier y attend d’ailleurs 10 millions de visiteurs. “La population totale de Londres sera spectatrice”, selon Lee Bofkin, puisque celle-ci pourra se trouver par hasard face à une œuvre au détour d’une rue. “Dix millions, c’est même un nombre assez faible puisque ces fresques murales pourront également être vu sur les réseaux sociaux et à la télévision”, se réjouit le Britannique.