Fixée à la mi-janvier (pour une rentrée en septembre), la date limite des demandes d’admission en licence dans les universités du Royaume-Uni, tant pour les Britanniques que les élèves venus d’autres pays, approche à grands pas. L’occasion de nous s’intéresser de plus près au système universitaire britannique.
Le premier cycle d’études, appelé ‘undergraduate’, se fait en trois ans (parfois quatre) et correspond peu ou prou à notre cycle de licence. La fin de ce cycle est sanctionnée par l’obtention d’un ‘bachelor’s degree’. Il en existe plusieurs types, en fonction des spécialités : ‘bachelor of arts’ (B.A.), ‘bachelor of science’ (B.Sc), ‘bachelor of engineering’ (B.E.ng ou B.E.), ‘bachelor of commerce’ (B.Com)… Le ‘master’s degree’ est un diplôme de deuxième cycle et peut se faire en un ou deux ans. Le doctorat, qui s’en suit, se fait lui en deux ou trois ans.
Avec, notamment, trois établissements (Cambridge, Oxford et l’University College of London (UCL)) dans le top 20 du dernier classement de Shanghai, qui recense les meilleures universités au monde, le système d’études supérieures britannique jouit d’une grande popularité. Le pays dispose par ailleurs d’un groupe d’universités plutôt cotées, reconnues dans le monde de la recherche, le ‘Russell Group‘ (auquel appartiennent Oxford, Cambridge, l’UCL, mais aussi l’université d’Édimbourg et la London School of Economics).
Les frais d’inscription aux universités britanniques peuvent être importants. Une année de licence coûte jusqu’à £9.250 en Angleterre (les tarifs des établissements gallois et nord-irlandais sont toutefois moins élevés et les études sont gratuites pour les Européens, en licence, en Écosse). Pour les diplômes suivants (masters, doctorats…), les coûts peuvent aller de £4.900 l’année à plus de £30.000, avec une moyenne d’environ £11.000 par an.
Hors échanges Erasmus+ (où les frais à régler sont ceux de l’université d’origine, donc des tarifs français pour les étudiants hexagonaux), les Européens payent, à l’heure actuelle, le même prix que les Britanniques pour accéder à l’université au Royaume-Uni. Ils ont également la même possibilité d’emprunter de l’argent auprès des autorités locales afin de financer leurs études (plus d’informations sur le ‘student finance’ ici, sur le site du gouvernement britannique). Les universités proposent aussi un certain nombre de bourses.
À l’exception des candidatures pour Cambridge et Oxford (ainsi que la plupart des études de médecine, dentiste et vétérinaire), qui se font en octobre, la date limite pour les demandes d’admission en cycle ‘undergraduate’ est fixée au 15 janvier prochain. Les démarches, tant pour les élèves britanniques qu’internationaux, se font via le serveur de l’Ucas (Universities and Colleges Admissions Service). Il est bien sûr demandé d’indiquer ses vœux, de rédiger un ‘personal statement’ présentant ses motivations… Les démarches pour les masters sont plus étalées dans l’année et se font généralement directement auprès des universités.
Pour les étudiants qui, dotés d’un diplôme britannique, souhaiteraient revenir travailler en France, il peut être utile de s’adresser au centre Enic-Naric afin d’obtenir une attestation de comparabilité qui permettra aux employeurs de se faire une idée des compétences acquises au regard des normes françaises. En France, la reconnaissance des diplômes étrangers n’est pas automatique, à l’exception de certaines professions – dentiste, infirmier, notamment – pour les titres émanant de pays européens. Plus d’informations sur les professions réglementées à retrouver sur guichet-qualifications.fr.
Les tarifs payés par les étudiants de l’UE pour accéder à l’université au Royaume-Uni devraient rester alignés sur les ‘home fees’ britanniques jusqu’à l’année 2020-2021 (incluse). Les Européens ayant débuté leurs cours en 2020-2021, ou avant, pourront par ailleurs toujours bénéficier des mêmes conditions d’accès aux prêts gouvernementaux. Pour ce qui est du programme d’échange Erasmus+, le Royaume-Uni devrait avoir, en cas d’accord, la possibilité de continuer à y participer. Concernant les reconnaissances des qualifications professionnelles, les négociations entre Boris Johnson et les Européens prévoient de les maintenir au moins jusqu’à la fin de la période de transition, en décembre 2020.