Alors que Keren Ann revient à Londres en compagnie du Quatuor français Debussy pour un concert dimanche 14 octobre prochain, l’artiste se confie sur son nouvel album, prévu pour février prochain mais dont le nom reste encore inconnu.
“Nouvel album, nouveau paysage sonore”, déclare Keren Ann. Prévu pour l’hiver 2019, ce nouvel opus a été pensé sur un rythme qui se veut plus “organique, plus orchestré que les précédents”, indique la chanteuse. L’écriture de ces textes se veut également différente : exclusivement en français et à la première personne. “La langue que j’utilise dépend toujours de ce que je vis… Ma vie est en français maintenant donc mon écriture, mon histoire est automatiquement en français”, explique-t-elle.
Aussi pour la compositrice, écrire à la première personne permet au public de s’identifier à elle sur des sujets qui touchent tout le monde tels que l’amour ou l’amitié. “Je donne mon ressenti personnel sur toutes sortes de sujets qui lient les gens”, indique-t-elle. Et même si tout le monde ne perçoit pas les mêmes choses, Keren Ann assure que le but “est surtout que les gens se fassent leur propre opinion.”
Et pour faire passer ses messages, rien de mieux également que la scène. Elle revient donc à Londres dimanche 14 octobre au Milton Court Concert Hall, accompagnée pour l’occasion, par le Quatuor Debussy. Cela fait quelques années déjà que Keren Ann ne s’est pas produite dans la capitale anglaise.
“Jouer avec un quatuor n’est pas quelque chose de nouveau pour moi”, avoue l’artiste. Habituée à collaborer avec des orchestres ou divers musiciens, elle affirme que c’est toujours le même travail artistique. Les seules différences, selon elle, sont dans l’interprétation et les émotions que les gens reçoivent lorsqu’ils entendent la musique. “C’est une forme différente d’écouter les titres, c’est tout.”
Interrogée sur les raisons de son absence à Londres, Keren Ann explique que “le monde est grand” et qu’en tant qu’artiste “il faut choisir. Les dates qu’on nous propose ne correspondent pas forcément à nos disponibilités.” Pour elle, pas de différence majeure entre un auditoire français ou anglais. “Le lien avec le public est le même à partir du moment où il y a un attachement au style musical”, déclare-t-elle, “la seule chose qui change, c’est la langue que j’utilise entre les chansons pour échanger avec le public.”
Keren Ann se dit néanmoins très heureuse de se produire une nouvelle fois à Londres. “C’est une ville que j’adore”, confie-t-elle, “l’image des premières pluies avec tous les parapluies noirs… Je trouve ça très poétique.” La capitale anglaise est aussi pleine de souvenirs pour l’artiste. “Je me rappelle quand j’étais plus jeune et que je me baladais avec mon père dans ces rues… A l’époque, je découvrais tout cet univers artistique pour la première fois”, sourit-elle, avant de conclure,“peu importe où vous vous situez dans Londres, il y a toujours une affiche qui nous rappelle que l’on peut voir une pièce de théâtre, un concert, un spectacle… rendant la culture de la scène plus que présente ici. C’est magique, on ne retrouve ça nulle part ailleurs”.