Dans les transports en commun, au supermarché, au travail… Le masque sera la nouvelle norme pour les semaines et certainement mois à venir dans l’espace public, épidémie de coronavirus oblige. Dans un esprit un peu plus écologique, il existe une alternative au masque chirurgical : celui en tissu. Plusieurs Français de Londres notamment se sont mis à confectionner et vendre ces masques. French Morning London vous en dresse une petite liste non exhaustive.
Les Petiotes
Ancienne cadre dans le monde de la mode – elle a travaillé pendant dix ans pour le groupe LVMH -, Laure Lebrun a créé Petiotes, entreprises d’accessoires personnalisables, quand elle s’est installée à Londres après y avoir suivi son mari. Depuis début avril, la jeune entrepreneure s’est lancée dans la fabrication de masques en tissu. “Je sais que les masques que je fabrique ne sont pas médicaux. Mais cela peut continuer un peu à une protection contre le virus, et ça me donne aussi l’impression de pouvoir faire quelque chose pour aider dans cette situation. On est dans une période trouble, alors si chacun peut essayer de faire quelque chose avec ses moyens…”, nous confiait-elle fin avril dernier. Laure Lebrun reverse 10% des ventes au NHS.
The Hat Matter
Pauline Malaqueen est architecte en freelance mais l’épidémie de coronavirus a mis un coup de frein à ses projets professionnels. Au lieu de se tourner les pouces, la Française, qui vit entre Londres et Manchester, a décidé de reprendre sa deuxième activité, The Hat Matter, entreprise de fabrication de chapeaux et de bandeaux pour les cheveux créée il y a deux ans. “J’avais plein de tissus que je n’utilisais pas pour mes chapeaux, alors je me suis mise à coudre des masques”, explique le jeune femme. L’originalité des ses masques plaît rapidement. “C’est un design en forme d’origami, en trois dimensions”, précise Pauline Malaqueen. Le design et la qualité des tissus, dont la plupart proviennent de divers voyages dans le monde, contribuent également au succès de ses masques, disponibles en taille adulte et enfants. “J’ai fait en sorte que les attaches derrière la tête soient longues pour qu’elles soient le plus ajustables possibles”.
Fulham Face Mask
Après avoir cousu plus de 1.200 masques distribués gratuitement aux personnes vulnérables tout en collectant des fonds pour différentes “charities” de l’ouest de Londres, Dorothée Hissette d’Argentré a décidé de mettre en vente ses masques en tissu, disponibles sur le site de e-commerce Etsy. “Nous souhaitons être respectueux de l’environnement, c’est pourquoi nous essayons de réutiliser et de recycler autant que possible les tissus en coton”, explique la créatrice française, qui ajoute, “nos emballages et sacs postaux sont compostables”.
Fair(e) Club
“Depuis plusieurs mois, on travaillait sur notre marque de vêtements et accessoires faits main. Puis le coronavirus est arrivé et a tout chamboulé”, expliquent Nathalie et Amélie. Les deux copines, installées à Londres, ont donc dû revoir leurs priorités et ont mis leurs compétences er ressources à la fabrication de masques en tissu. “C’est est une première barrière de protection qui permettra de limiter la propagation de l’épidémie”. 10% de leurs ventes sont reversés à 215 Hackney, une association qui cuisine et livre des plats au personnel médical du NHS. Outre les commandes en ligne, il est dorénavant possible de récupérer les masques du mercredi au dimanche (de 10am à 6pm) auprès du restaurant “A Portuguese Love Affair”, situé 326 Hackney Road à Londres. 7 modèles et deux tailles sont disponibles.
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Une publication partagée par FAIR(E) CLUB (@faire.club) le 15 Mai 2020 à 2 :00 PDT
Thaoss
“On veut rendre le port du masque élégant et tendance : en faire un véritable accessoire de mode pour dédramatiser la situation”, expliquent les fondatrices de Thaoss. Cette plateforme a été créée par Anne-Laure de Vienne et Aurore de Monclin en novembre dernier dans l’objectif de concurrencer Amazon en proposant des produits le plus respectueux possible du corps et de l’environnement. Les masques en tissu disponibles sur la boutique sont fabriqués exclusivement en France ou en Angleterre par des couturières. “L’élément le plus important de nos critères de sélection: tous les masques sont cousus selon les dernières recommandations de l’AFNOR”, précisent les deux Françaises. Au choix sur le site, des masques aux couleurs unies ou imprimées en taille adulte et enfant ainsi que des pochettes de rangement. Il est aussi possible de les personnaliser avec un logo ou un nom.