Lorsqu’on fait le choix de l’expatriation, c’est souvent de belles années qui peuvent booster une carrière professionnelle et enrichir personnellement. Seulement voilà, ça complique légèrement l’avenir et notamment le calcul de la pension de retraite. Certains expatriés partent pour une durée déterminée et savent qu’ils rentreront en France dans le futur, certains ne reviennent pas et se voient finir leurs jours dans leur terre d’accueil. Pas d’inquiétude, les périodes de travail au Royaume-Uni comptent dans le calcul de la retraite en France et inversement.
Les trimestres travaillés au Royaume-Uni comptent dans le calcul de la durée d’assurance en France. Actuellement, il faut avoir cotisé 172 trimestres pour toucher une retraite à taux plein. Les trimestres travaillés au Royaume-Uni sont compris dans ce calcul.
Seulement attention, ils ne sont pas pris en compte pour le calcul du montant de la pension, qui se fait sur la moyenne des salaires bruts des 25 meilleures années. Cela peut avoir un faible impact si l’on a travaillé au Royaume-Uni pendant un ou deux ans sur l’ensemble de sa carrière. Mais, si l’on a fait une longue période, voire la majorité de sa carrière sur le sol britannique, alors cela peut poser problème, car seulement les années de travail en France seront prises en compte pour le calcul de la pension retraite. C’est dans ce cas-là qu’il peut être intéressant de racheter des trimestres ou de souscrire à la Caisse des Français de l’Etranger.
Sur ce point, Thomas Delorme conseille de”ne pas se lancer dans le rachat ou dans une cotisation à la CFE sans bien se renseigner au préalable selon sa situation. C’est vraiment très variable selon les cas. Souvent la CFE c’est plus de 7 000€ par an, parfois c’est intéressant, ça va beaucoup apporter pour la retraite, mais parfois on va cotiser ce même montant pour finalement avoir 10€ de plus par mois à la retraite.”
Avant de quitter le Royaume-Uni, si l’on souhaite avoir un relevé de ses trimestres cotisés, on peut en faire la demande auprès du HMRC qui nous fournira le formulaire CA3916.
Bon à savoir : Il faut travailler au moins un an dans un pays de l’E.E.E. pour que les trimestres de cotisation puissent être pris en compte dans le calcul du montant de la pension communautaire.
Si toutefois on ne souhaite pas revenir vivre sa retraite en France, pas d’inquiétude, la réciprocité est de mise. Les trimestres travaillés en France sont comptabilisés pour la pension de retraite au Royaume-Uni.
Lorsqu’on arrive à l’âge de la retraite, il est temps de débloquer ses droits et de toucher sa pension, c’est ce que l’on appelle liquider sa retraite. Le processus sera un peu plus compliqué que si l’on n’avait jamais quitté la France, mais rien d’insurmontable.
Il faut faire la demande dans son pays de résidence au moment de la retraite. Si c’est en France, le service va envoyer une demande au Royaume-Uni pour que les services concernés calculent la state pension. Ensuite, on touche sa retraite versée par l’organisme français qui cumule la pension française et la pension publique britannique. Le principe est le même si on vit au Royaume-Uni.
Le point particulier concerne les private pensions. Il s’agit d’organismes privés, qui n’ont pas d’équivalence en France. Il faut se rapprocher de l’organisme auprès duquel on a cotisé pour débloquer les fonds, sous forme de rente ou de capital. Thomas Delorme conseille régulièrement à ses clients “d’aller se renseigner auprès de l’organisme dès le départ du Royaume-Uni, sur les modalités pour récupérer l’argent quand on aura l’âge pour le faire. Ne pas mettre tout ça de côté, même si c’est loin.”
Pour tout savoir sur comment fonctionne la retraite au Royaume-Uni, lisez notre dossier spécial.