Une pétition visant à annuler le Brexit, lancée mercredi 20 mars, avait déjà reçu près de 700.000 signatures en quelques heures. Devant son succès fulgurant et le nombre de clics trop important, le site internet du Parlement avait été mis en maintenance avant que les choses reviennent à la normale quelques heures ensuite. Six jours plus tard, le mouvement d’adhésion à la pétition ne s’est toujours calmé, cette dernière réunissant actuellement près de 6 millions de signataires. Le Comité des pétitions de la chambre des Communes a certifié que c’était “la pétition la plus signée jamais reçue par la Chambre et le site des pétitions du Gouvernement”.
Conformément à la loi, au Royaume-Uni, toute pétition dépassant les 100.000 signatures doit être débattue par les députés britanniques. Ainsi, la fameuse pétition sera discutée par les parlementaires de la chambre des Communes lundi 1er avril. Et ce, au même titre que deux autres pétitions qui ont réuni le nombre de signatures exigé : l’une réclamant un nouveau référendum sur le Brexit, et l’autre exigeant que le Parlement respecte le verdict du référendum de 2016, et donc que le Royaume-Uni sorte de l’Union européenne vendredi 29 mars, avec ou sans accord. Les trois pétitions seront discutées au cours d’un seul et unique débat.
Mais d’ors et déjà, le gouvernement a douché les espoirs des millions de pétitionnaires : pour lui, hors de question de révoquer l’Article 50 et donc d’annuler le Brexit. “Nous respecterons le résultat du référendum de 2016 et œuvrerons en faveur d’une issue qui profitera à tous, qu’ils aient voté pour le départ ou pour le maintien”, a ainsi expliqué le Department for Exiting the European Union dans une réponse publiée sur le site de la pétition, qui a ajouté : “Révoquer l’Article 50 et rester ainsi dans l’Union européenne mineraient à la fois notre démocratie et la confiance que des millions d’électeurs ont placée dans le gouvernement”.