Deux ans après l’ouverture d’une boutique en ligne, Petrossian s’installe un peu plus sur le marché britannique. “La pandémie de Covid nous a obligés à accélérer les choses”, confesse Chloé Chataignon, responsable du développement de la marque. Jusqu’à présent les produits de la maison fondée à Paris en 1920 par les frères Melkoum et Mouchegh Petrossian n’était disponible au Royaume-Uni que dans des restaurants, des hôtels ou encore chez des revendeurs, comme chez Harrods (même si aujourd’hui cela n’est plus le cas, précise la responsable) ou encore chez Saltwater à Newcastle. Si le magasin en ligne a été une première étape, jamais la marque n’avait eu son propre magasin dans la capitale anglaise.
La pandémie a ainsi donné un coup d’accélérateur à l’ouverture de ce premier flagship britannique, même s’il a fallu du temps pour trouver l’emplacement idéal. Et c’est chose faite depuis le 3 décembre dernier. Un timing parfait à quelques semaines des fêtes de fin d’année. “On aurait voulu ouvrir plus tôt, mais les travaux ont mis plus de temps que prévu”, lance Chloé Chataignon. C’est sur Fulham Road, à quelques minutes à pied de la sortie de métro de South Kensington, que le magasin Petrossian s’est établi. “On a d’abord pensé au centre de Londres, mais finalement South Kensington était pour nous plus logique car le quartier porte en lui un héritage français, ne serait-ce que par la présence du consulat, du Lycée français ou de l’Alliance française”, explique la responsable du développement de la marque, “c’est le bastion historique de la communauté française et s’inscrire ici dans le paysage londonien était un joli clin d’œil”. Pour Petrossian, c’était ainsi l’assurance d’avoir à proximité une clientèle qui connaît bien la marque. “Mais notre objectif est aussi de la faire rayonner auprès des Britanniques”.
La façade verte est immanquable et à peine la porte poussée, c’est dans un univers typiquement Petrossian que les clients découvrent. “On a voulu construire une atmosphère qui rappelle celle des boutiques parisiennes, et notamment celle de Latour-Maubourg, avec un service au comptoir”, explique Chloé Chataignon. Mais l’équipe a également souhaité y ajouter des “petites touches londoniennes”. “Comme on a ouvert juste avant les fêtes, on a mis une décoration très Noël, comme les Londoniens aiment”. Côté produits, cette touche anglaise a aussi été apportée avec la vente de crackers signés Petrossian. Sinon, les clients pourront trouver dans la boutique les produits emblématiques de la marque, à commencer par le caviar, le tarama, les croustissians, les chocolats et “toutes les french delicacies” ainsi que du saumon (à la découpe notamment) et le foie gras. “On peut trouver tout ce qui existe dans les magasins parisiens”, résume Chloé Chataignon, “il manque juste une ligne de caviar et la cave Petrossian, mais cela pourrait être ajouté dans les prochains mois”. Pour servir les clients, une équipe de quatre personnes, menée par Loïc Knockaert, le manager de la boutique. “Nous avons pour ambition de continuer à recruter”, explique la responsable.
En effet, il faudra du renfort dans les semaines à venir puisque, outre la partie boutique, Petrossian souhaite proposer de la restauration. Mais Le “Caviar café”, le premier du genre à Londres, n’ouvrira pas avant fin janvier-début février. “Ce ne sera pas un restaurant à proprement parler, on aura un chef qui fera surtout de l’assemblage dans la petite cuisine que nous avons aménagée”, explique la responsable. Au menu, des assiettes de saumon, des pâtes à la truffe et au caviar. “Il y aura aussi de la salade au crabe et un croque monsieur au caviar”, complète Chloé Chataignon.
Après cette première boutique londonienne, Petrossian n’exclut pas de continuer son développement sur le marché britannique. “Mais cela sera débattu plus tard. Tout ce que l’on peut dire c’est que si nous sommes ici, c’est pour y rester”, conclut la responsable du développement.
Crédits photos : Petrossian