Depuis l’annonce du gouvernement français de l’éventuelle mise en place d’un passeport sanitaire pour pouvoir se rendre dans l’Hexagone depuis le Royaume-Uni, les expatriés, qui souhaitent rentrer pour les fêtes de fin d’année, cherchent depuis dimanche 20 décembre par tous les moyens à passer un test PCR gratuitement. Car dans le privé, les prix varient de £99 à parfois plus de £200. Cependant sur les réseaux sociaux, nombreux expliquent avoir pris rendez-vous auprès du NHS pour se faire tester gratuitement, mais ils risquent d’être déçus. Ce prélèvement n’est en effet pas valide aux yeux des autorités aux frontières. Mais pourquoi donc ?
Le programme de tests publics – et gratuit – lancé par le gouvernement britannique s’appuie pourtant bien sur le principe de la technique dite PCR. Autrement dit avec un prélèvement nasal et dans la gorge. Mais le département de la santé explique bien que ce test n’est pas valide pour voyager. “Nos tests NHS ne fournissent pas de certificat de test négatif et ne doivent être utilisés que par des personnes présentant des symptômes – pas pour faciliter un voyage à l’étranger”, explique la direction, contactée par nos soins.
Renvoyant au site gouvernement, le département de la santé prévient que “si vous devez passer un test COVID-19 pour voyager dans un autre pays, vous ne devez pas utiliser le service de test du NHS” et invite donc les personnes à se rendre dans des laboratoires ou cliniques privés. “Les voyageurs qui souhaitent entrer dans un pays qui exige un test d’entrée négatif peuvent acheter un test (écouvillon) auprès d’un fournisseur privé et vérifier que (le kit) proposé par le fournisseur est légal au Royaume-Uni, en ayant par exemple un marquage CE”.
Pas de quoi expliquer pourquoi il n’est pas valide pour voyager. L’explication est pourtant simple : le gouvernement britannique a fait le choix, contrairement à la France, de ne pas prendre en charge dans sa stratégie de dépistage cette validation pour les tests qu’ils considèrent comme des tests de confort. “Ce qui distingue le test NHS d’un de nos tests, c’est que nous avons un certificat médical signé par un généraliste”, confie Astrid Gouilliard, directrice de Biogroup UK, qui vient d’ouvrir deux centres de prélèvements à Londres. Ainsi quand on se fait dépister dans le système public britannique, on reçoit à l’issue un simple mail nous donnant notre résultat mais sans certification. “Le NHS n’est là que pour vous dire si vous êtes positif ou négatif, si vous êtes cas contact pou symptomatiques, et ensuite vous faire dire quoi faire selon votre résultat”, poursuit la Française.
Ne reste donc plus que l’option des tests dans le privé, dont les prix peuvent freiner la plupart des voyageurs.