Personnage de fiction tout droit sorti de l’imagination de Sir Arthur Conan Doyle, le célèbre détective Sherlock Holmes n’en possède pas moins sa véritable maison à Londres. Ouverte au public, elle se visite tous les jours de la semaine.
Au 221b Baker Street (en réalité au numéro 239), un bobby monte la garde. A cette adresse qui apparait dès Une Étude en Rouge, premier roman policier mettant en scène l’un des plus célèbres (et fictifs) détectives au monde, se trouve la maison que Arthur Conan Doyle fait occuper à Sherlock Holmes. Avec pour colocataires son ami le docteur Watson, ainsi que leur logeuse, Mrs Hudson.
Les aventures et les enquêtes du détective britannique se déploient au cours des 4 romans et 56 nouvelles publiées en feuilleton. Grand amateur de sciences et de médecine, passions qui l’aident à résoudre les crimes sur lesquels il investigue, Sherlock Holmes est également violoniste à ses heures perdues et finira sa vie en apiculteur éclairé.
Les quatre étages de cette maison datant de 1815 sont distribués par un étroit escalier en bois. Le parquet craque, les pièces croulent sous les meubles, les tissus (coucou tapis, rideaux, nappes en dentelles et autres napperons), les livres anciens, les tableaux, les papiers peints ultra chargés, les babioles en tout genre (loupes, pipes, ustensiles de chimie, gramophone, miroirs, chandeliers etc).
Au premier étage se trouve le salon. Négligemment posé sur un tabouret capitonné, le Stradivarius de Sherlock. Dans notre dos, des impacts de balle rendent honneur à la reine Victoria, souveraine de l’époque, en traçant un VR (Victoria Regina) dans le papier peint carmin. Aux murs de la chambre du détective attenante sont accrochés les portraits des serial killers démasqués par son sens de la déduction remarquable et sa mémoire infaillible.
Au second, les chambres du docteur Watson et de Mrs Hudson, toutes en surcharge victorienne, exposent une collection de couteaux confisqués aux meurtriers, ou de charmants petits souvenirs de crimes : une paire d’oreilles conservées dans du sel et envoyées à Miss Cushing dans la nouvelle La Boite en Carton, ou encore un revolver caché dans une Bible (La Cycliste Solitaire).
Au troisième, une pièce retrace les nombreuses reprises de Sherlock au cours du temps et sous différentes plumes, au théâtre, sur papier ou à l’écran (par exemple la série BBC Sherlock avec Benedict Cumberbatch).
La dernière volée d’escalier conduit au grenier, où trône la plus jolie cuvette de WC à fleurs bleues que la terre n’ait jamais portée. Extase garantie quand on découvre le petit lave-main assorti.
Une plongée dans l’époque victorienne bien reconstituée avec profusion de meubles, bibelots et autres objets de la vie domestique de l’époque qui ravira tout autant les afficionado du détective ennemi de Moriarty que les moins familiers du personnage.
Cependant le coût de la visite est assez élevé (£19). S’y rendre tôt de préférence, en raison de l’affluence. A noter également, le musée Sherlock Holmes ne possède ni café ni toilettes. Une boutique au rez-de-chaussée propose une déclinaison de produits Sherlock Holmes digne du Guinness des records : stylos, marque-pages, casquettes en tweed, gourdes, pipes, canard de baignoire, tote bags, boules de neige, peluches, mugs … Chacun y trouvera son bonheur.
En pratique
Adresse : 221b Baker St, London NW1 6XE
Ouverture : du lundi au dimanche, de 9.30am à 6pm
Combien : £19 (£14 moins de 16 ans, gratuit moins de 6 ans)
Informations et réservations : ici