Pour décrocher un crédit, tout est question de risque pour les banques. Du fait de leur éloignement, les non-résidents peuvent être perçus comme des clients complexes à gérer. Lumière donc sur les établissements français les plus “expat-friendly”.
Aucune banque en ligne (Boursorama, ING Direct, Hello Bank…) ne prête aux non-résidents. Même chose pour les banques suivantes :
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Auprès de ces banques vous pourrez en revanche trouver un interlocuteur pour votre crédit:
C’est possible aussi à la Banque Populaire, mais il vous faut déposer un dossier assez conséquent, comprenant notamment un an de relevés bancaires. Au Crédit Foncier, il est obligatoire de venir visiter le bien avec l’expert de la banque. Le financement peut toutefois couvrir jusqu’à 90% de la valeur du bien.
Face à un dossier d’expatrié, les banques françaises sont confrontées à plusieurs difficultés. Les documents de garantie habituellement réclamés sont par exemple plus difficiles à contrôler. Les entreprises étrangères n’établissent pas forcément les bulletins de salaire comme en France, et ceux-ci sont parfois très (trop) succincts. Aussi, en cas de litige, les banques se retrouvent en position plus délicate. La mise en place de poursuites étant souvent incertaine en dehors du territoire.
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Pour toutes ces raisons, les banques pratiquent des taux d’intérêts supérieurs pour les non-résidents. Le taux moyen attendu pour les non-résidents pour un emprunt sur 15 ans est de 1,7% (hors assurance) et de 1,95% (hors assurance) pour un emprunt sur 20 ans. Sur 25 ans, une durée assez peu acceptée par les banques, le taux moyen est de 2,25% (hors assurance).
Les banques n’hésitent pas également à demander des contreparties supplémentaires aux emprunteurs non-résidents. Il peut s’agir d’un déplacement en France pour une rencontre physique (Caisse d’Epargne), de l’ouverture d’un compte courant, d’un livret d’épargne ou la souscription à l’assurance d’emprunt au sein de leur établissement. Cas plus extrême, certaines banques (Banque Palatine) exigent un nantissement allant de 20 à 40 % sur le montant du prêt accordé, pendant toute sa durée.
Il est important de préciser que toutes les banques n’imposent pas ces contreparties. Et quand elles le font, c’est souvent pour seulement quelques-unes d’entre-elles. Dans le cas de l’assurance de prêt, si l’emprunteur la juge trop élevée, il a la possibilité de négocier ce taux avec la banque ou de faire une délégation d’assurance en s’adressant à un courtier par exemple. Ainsi, il peut réaliser une économie parfois intéressante.
Pour information, un excellent taux d’assurance de prêt pour les non-résidents ne dépasse pas 0,15%. Entre 0,15 et et 0,20%, il reste très avantageux et entre 0,20 et 0,30%, c’est un taux correct. Les taux supérieurs à ces montants sont considérés comme moyens.
Concernant l’apport, les banques demandent à ce qu’il représente entre 20 et 30% du prix du bien. La situation personnelle et professionnelle de l’emprunteur pèse évidemment sur leur degré d’exigence. Si vous êtes employé via un contrat français de détachement ou si vous êtes en contrat local dans une multinationale reconnue, les banques accepteront probablement un apport inférieur.
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