L’entrée en vigueur du Brexit a entraîné avec elle la mise en place de nouvelles règles migratoires. Sans visa, les ressortissants européens ne peuvent plus venir vivre et travailler au Royaume-Uni. Cependant, ils sont autorisés à entrer sur le territoire britannique pendant une durée de six mois maximum, en tant que touristes. Ce qui signifie qu’ils n’ont pas le droit de travailler. Mais que se passerait-il pour une personne qui ne ressortirait pas du pays après cette période légale de six mois ?
“Je ne conseille à personne de le faire”, avertit tout d’abord Yusuf Coban juriste au cabinet londonien de Barar & Associates Ltd. Le problème, ajoute-t-il, n’étant pas que la police va débarquer chez la personne pour la faire sortir du territoire manu militari, mais que cela pourra lui poser problème pour la suite. Notamment quand il s’agira de faire une demande officielle de visa de travail. “Quand un candidat à l’immigration envoie son dossier, il doit donner toutes les dates d’entrée et de sortie des différents pays qu’il a visité“, explique le juriste français.
S’il peut en théorie mentir, le candidat sera vite rattrapé par les services du ministère de l’Immigration, qui peuvent vérifier grâce au traçage du passeport. Document d’identité devenu obligatoire, depuis le 1er octobre 2021, pour se rendre au Royaume-Uni. “Les passeports sont très élaborés aujourd’hui notamment avec les puces biométriques”, complète Yusuf Corban. Donc en pratique, impossible de mentir aux autorités britanniques qui auront accès à toute l’historique des déplacements et pourraient donc refuser une nouvelle entrée, en cas de sortie après six mois, au passager qui souhaiterait revenir au Royaume-Uni plus tard. C’est pourquoi le juriste conseille vivement de ne pas tenter le diable.