C’est une réunion publique ouverte à toute la communauté française de Londres mais aussi du reste du Royaume-Uni, insiste le député des Français établis hors de France, Alexandre Holroyd. Vendredi 7 décembre, il invite les expatriés à le retrouver à Londres pour “faire un point étape Brexit et répondre aux questions des Français” installés au Royaume-Uni. “Cela faisait longtemps que je souhaitais présenter où nous en étions du Brexit et parler de l’avancée des négociations”, explique l’élu dont la circonscription couvre non seulement la Grande-Bretagne mais aussi l’Irlande, les pays scandinaves, la Finlande et les pays baltes.
Mais maintenant qu’un accord a été conclu entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, il était essentiel pour Alexandre Holroyd de se concentrer sur la présentation du projet de loi, dont il est le rapporteur et qui va permettre au gouvernement français d’agir par ordonnances en cas de non-deal au final. Car le chemin est encore long avant que l’accord trouvé entre les deux parties ne soit ratifié. Il doit d’ailleurs passer devant le Parlement britannique mardi 11 décembre. Les députés donneront-ils leur aval? Rien n’est moins sûr.

Les inquiétudes des Français ont beaucoup évolué, explique Alexandre Holroyd

Mais l’élu souhaite, avec cette nouvelle rencontre avec la communauté française, montrer que l’Hexagone ne l’a pas oubliée. “Cette loi va permettre aux Français qui souhaitent rentrer de revenir dans les meilleures conditions possibles, en protégeant par exemple leur droit à la retraite”. Des éléments de réponse concrets et détaillés, voilà ce qu’Alexandre Holroyd promet d’apporter aux personnes qui viendront vendredi 7 décembre à sa réunion publique.
Depuis son élection en juin 2017, les questions de la communauté ont d’ailleurs beaucoup évolué en parallèle des avancées ou des reculades dans les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. “Au début, on était tous dans l’inconnu. Puis, des interrogations ont commencé par exemple à naître sur le settled status quand le gouvernement britannique en a parlé. En fait, les inquiétudes de Français ont beaucoup changé au fil des discussions” entre les deux parties, avance le député.
Le but de cette réunion publique sera aussi d’entendre les doléances et les questionnements de la communauté afin de faire remonter les informations jusqu’au gouvernement français – la loi de d’habilitation sur le Brexit passe devant l’Assemblée nationale lundi 10 décembre – ou auprès des parlementaires britanniques qu’il a souvent rencontrés et qu’il continue encore de rencontrer régulièrement.