Si tout se déroule toujours comme prévu, les musées pourront rouvrir à partir du 17 mai, prochaine grande étape du plan de déconfinement de Boris Johnson pour l’Angleterre. Petite sélection de quelques expos à aller voir à cette occasion (bien sûr, il faut obligatoirement avoir un ticket et les visites s’effectuent sur des créneaux horaires précis).
The making of Rodin – Tate Modern, du 18 mai au 21 novembre 2021
Célèbre artiste français du tournant du XXème siècle, surtout connu pour son travail sur le bronze et le marbre, Auguste Rodin a remis en cause les codes de la sculpture classique en créant l’image d’un corps humain reflétant les ruptures et incertitudes des temps modernes. Cette exposition s’intéresse au processus de création de l’artiste, avec ses épreuves de plâtre et ses sculptures expérimentales.
Prix : £18
Alice : curiouser and curiouser – V&A Museum, du 22 mai au 31 décembre 2021
Initialement programmée en 2020, l’ouverture de l’exposition avait été repoussée en raison de la pandémie. “Alice : curiouser and curiouser” est un “show immersif” dans l’univers magique d’Alice au pays des merveilles du Britannique Lewis Carroll. L’exposition retrace les origines de l’œuvre mais aussi les nombreuses adaptations et réinventions qu’elle a connu avec le temps. De l’animation (Disney) au cinéma (Tim Burton), en passant par la mode, la photographie, le ballet…
Prix : £20
Nero, the man behind the myth – British Museum, du 27 mai au 24 octobre 2021
De l’empereur romain Néron, l’histoire retient surtout l’image d’un despote sanguinaire. Une idée que l’exposition “Nero, the man behind the myth” s’emploie à questionner. Ne se peut-il pas que Néron ait surtout été un jeune dirigeant inexpérimenté au sein d’une société divisée ? Du palais impérial, à Rome, aux rues de Pompéi, près de 200 objets antiques invitent le visiteur à plonger dans la vie de l’empereur, de son arrivée au pouvoir à sa chute, et à se faire sa propre idée.
Prix (pour les plus de 16 ans ) : £20
Jean Dubuffet : brutal beauty – Barbican, du 17 mai au 22 août 2021
Peintre et sculpteur français, Jean Dubuffet est une voix provocatrice de l’art moderne d’après-guerre. “Brutal beauty” rend compte de cette philosophie rebelle qui, s’opposant aux canons de beauté conventionnels, chercha à capturer la poésie du quotidien de manière crue et plus authentique. L’exposition retrace 40 ans de carrière : portraits, statuts, assemblages, toiles géantes et colorées… Figurent en outre des œuvres de la collection “d’art brut” de l’artiste, ayant profondément influencé son approche de l’art.
Prix : £18
Constance Spry – Garden Museum, du 17 mai au 26 septembre 2021
Près du Lambeth bridge, sur la rive sud, le Garden Museum rend hommage au jardinage et aux jardins britanniques. A sa réouverture, il sera possible de visiter une exposition consacrée au travail de la “floral designer” Constance Spry, dont les talents furent notamment mis à contribution lors du couronnement de la reine Elizabeth II, en 1953.
Prix : £12
Turner’s modern world – Tate Britain, du 17 mai au 12 septembre 2021
Une chance de plus de découvrir cette exposition qui, ouverte quelques jours avant le second confinement, à l’automne, n’a guère pu être appréciée. Dédiée à William Turner, elle s’intéresse à la façon dont l’artiste britannique, en pleine révolution industrielle, adapta sa façon de peindre afin de retranscrire son époque. Décrivant, avec une certaine fascination, l’impact de la “vie moderne”, de l’industrialisation… Et dénonçant aussi des questions sociétales, comme l’esclavage.
Prix : £22
James Barnor – Serpentine Galleries, du 19 mai au 22 octobre 2021
Né en 1929 au Ghana, le photographe James Barnor témoigne de changements politiques et sociétaux majeurs entre la capitale ghanéenne Accra et Londres, où il arrive au début des années soixante. Notamment l’acheminement vers l’indépendance au Ghana, le multiculturalisme grandissant de Londres… Un travail à découvrir aux Serpentine Galleries.
Gratuit (mais il faut quand même prendre un ticket)