Deux mois après la disparition de la célèbre réalisatrice Agnès Varda, l’Institut français lui rend hommage jusqu’au vendredi 26 juillet avec la projection de quatre de ses plus grands films. Au programme: Cleo de 5 a 7, Les glaneurs et la glaneuse, Varda by Agnès et Les plages d’Agnès. L’occasion de (re)découvrir l’univers des films engagés, provocateurs et poétiques de la réalisatrice belge.
Jusqu’au samedi 20 juillet, prenez place pour découvrir les personnages de Cléo de 5 à 7. Cléo, une jeune chanteuse pop, erre dans les rues de Paris en attendant les résultats d’un test médical qui pourrait indiquer un cancer. Mélange vivant de mélodrame et de cinéma vérité, le film met en scène des photographies décolorées, une excellente musique de Michel Legrand et une performance inoubliable de Corinne Marchand en pop star narcissique qui se dévoile progressivement, non plus en femme-objet mais en sujet.
Le deuxième film proposé par l’Institut français du dimanche 30 juin au lundi 22 juillet explore des sujets qui résonnent de plus en plus avec notre société actuelle. Paru en 2000, le documentaire Les Glaneurs et la glaneuse traitait déjà du problème de surexploitation des ressources naturelles, de gaspillage et de pauvreté. Agnès Varda s’interroge : pourquoi les producteurs jettent-ils autant de nourriture alors que des gens meurent de faim ? La réalisatrice glaneuse d’images, suit d’autres glaneurs, des gens qui ramassent ce que les autres jettent, de la nourriture et du bric-à-brac. Ce documentaire social et poétique qui suscite la réflexion a été salué dans de nombreux festivals et a été élu meilleur documentaire par la National Society of Film Critics en 2001.
Entre le dimanche 21 et le vendredi 26 juillet, Agnès Varda nous emmène sur les plages qui ont marqué sa vie dans une sorte d’autoportrait-documentaire. Elle se met en scène parmi des extraits de ses films, images et reportages, mêlant luttes publiques et privées, amours et amitiés, films et personnages et histoire du cinéma français. Insolite, engageant et profondément émouvant, Les Plages d’Agnès est l’autobiographie d’une artiste de grand talent et d’une femme à la curiosité sans limite.
Pour finir cette rétrospective en beauté, l’Institut présentera entre les vendredis 19 et 26 juillet le dernier film de la réalisatrice, paru juste avant sa mort. Dans Varda by Agnès, elle offre un aperçu de son œuvre, utilisant des extraits de son travail pour nous faire voyager à travers ses visions et idées artistiques. Que ce soit devant ou derrière la caméra, Agnès Varda apparaît comme une conteuse visuelle hors norme. Avec certains de ses compagnons de voyage, elle emmène le public au cœur de son univers peu conventionnel.
Tous les films seront présentés dans leur langue originale (francais) avec des sous-titres en anglais pour permettre aux Anglo-saxons de pouvoir aussi découvrir cette artiste incontournable de la Nouvelle Vague française.