“Même si je n’avais que les Etats-Unis en tête en arrivant, j’avoue que mon avis a très vite changé et que je me vois très bien vivre à Londres quelques années”, raconte Sindy. La chanteuse était en effet de passage en ville entre le vendredi 14 et le mardi 18 septembre dans la capitale anglaise dans l’espoir de lancer sa carrière à l’étranger. Au programme : des rencontres pour établir de premiers contacts et accroître sa communauté de l’autre côté de la Manche.
“Je suis quelqu’un avec beaucoup d’ambition”, lance la jeune femme de 22 ans, “j’ai envie d’essayer, j’ai le temps alors je me dis que c’est le moment.” Et cela fait déjà un moment que la pop star française rêve de concquérir les pays anglophones. “Toutes mes influences sont anglophones, en passant de Beyonce à Ariana Grande”, indique-t-elle. Enchaînant des reprises de chansons anglaises sur internet depuis son plus jeune âge, Sindy a naturellement atteint un très bon niveau en anglais, lui permettant d’utiliser la langue de Shakespeare pour composer ses nouvelles musiques et s’exprimer sur ses réseaux sociaux.
Une carrière à l’étranger, c’est aussi un autre public et une autre manière de travailler. La chanteuse explique en effet que la culture musicale, surtout pour la pop, n’a pas la même résonance en France et dans les pays anglophones. “En France, il faut rentrer dans une case. Si tu n’es pas en télé ou en radio, tu n’es pas considérée comme un artiste”, affirme-t-elle avant de rajouter, “la pop urbaine est moins bien reçue qu’ailleurs, surtout quand on est une femme.” Alors qu’à Londres où la musique se veut très présente, l’artiste se sent “plus libre.”
Sindy a donc pris le temps de se balader dans les rues de Londres lors de son passage, en quête de découverte et d’inspiration. “J’ai passé beaucoup de temps du côté de Piccadilly, pour moi un des quartiers les plus artistiques de la capitale anglaise. Il y a des chanteurs et des artistes en tout genre à chaque coin de rue. J’aime m’arrêter, les regarder et m’imprégner de leur travail”, raconte-t-elle.
Son travail, elle, Sindy le partage sur les réseaux sociaux. Leur utilisation quotidienne semble inévitable pour un artiste aujourd’hui, selon elle. Avec des chiffres impressionnants de followers, 215.000 sur Instagram et plus de 68.000 sur YouTube, la jeune chanteuse a vite compris leur importance. “Mon portable c’est un peu mon portail vers le monde”, sourit-elle. Ce qui prime pour la Française, c’est d’être spontanée et naturelle. “Quand j’ai envie de donner mon avis, de raconter quelque chose de drôle – ou non -, je le fais c’est tout.”
Sur ces fameux réseaux sociaux, Sindy y présente des reprises de chansons et des vidéos depuis des années. Avec son projet de s’orienter à l’international, elle reprend de plus en plus de titres en anglais et a pour objectif d’en produire d’ailleurs toujours plus. “Faire des reprises, c’est le meilleur moyen de montrer de quoi je suis capable aux anglophones. Il faut que je me crée une communauté, une attente sur mes titres.”
En plein phase de transition dans sa carrière, Sindy n’a pas l’intention de sortir un nouvel album pour le moment. D’autre part, la chanteuse ne se dit “pas prête à collaborer avec un autre artiste français (comme cela a été le cas avec le rappeur La Fouine, NDLR). Sauf peut-être avec un rappeur comme Orelsan”, précise-t-elle. Elle se dit davantage motivée à travailler avec un artiste anglophone.
C’est après avoir participé à un concours régional en 2012 – qu’elle n’a pas remporté – que Sindy a commencé à rêver à une carrière de chanteuse. Six mois après cette première expérience et alors âgée de 17 ans, elle s’inscrit au télé-crochet Popstars, émission française diffusée sur la chaine D8. Un tremplin médiatique vécu comme un passage compliqué pour l’artiste. “Popstars, ça a été très dur”, explique-t-elle, “c’était une sorte de télé-réalité. L’émission recherchait un style de profil très orienté pour faire de l’audience. Il y avait beaucoup de pression et lors des interviews, la plupart des questions étaient aussi dirigées pour nous faire dire ce qu’ils voulaient. Mais au moins j’en ai tiré des leçons et j’ai appris à faire face à ce genre de situations”, relativise-t-elle.
Son passage dans Popstars a aussi signé sa rencontre avec le rappeur La Fouine – qui devient alors son mentor. A sa sortie de l’émission, elle intègre le groupe Team BS et sort un album éponyme. Après le succès de cet opus, Sindy décide de se lancer dans une carrière en solo en 2015 et sort album Selfie la même année. Bien qu’ayant longtemps travaillé ensemble, un froid glacial règne actuellement entre le rappeur et la chanteuse. “Il a arrêté de me donner des nouvelles du jour au lendemain”, rappelle très vite Sindy. “C’était mon agent et je ne pouvais pas sortir de musique sans son accord. Il a bloqué ma carrière pendant un an et demi”, raconte-t-elle.
Mais aujourd’hui, tout ça est derrière elle et Sindy regarde vers l’horizon. Car si elle parvient à relever son défi de lancer sa carrière à Londres, la prochaine étape sera sans aucun doute l’autre côté de l’Atlantique : les Etats-Unis. Suite au prochain épisode donc…