C’est dans le sud-est de Londres que Walter Morel et ses associés ont décidé d’ouvrir leur cabinet médical privé. Un choix qui s’est fait pour deux raisons. “D’abord parce que notre centre médical public NHS était dans le coin, donc cela nous semblait logique et pratique de ne pas être trop loin”, explique le médecin généraliste, “mais aussi parce que le sud-ouest et l’ouest sont déjà saturés par la présence d’établissements médicaux privés français”.
Le South London Private GP a ouvert officiellement ses portes le 6 décembre dernier, après deux ans de préparation, la Covid s’étant invitée dans le projet. “Cela n’a pas été simple, mais on y est arrivé”, se réjouit le médecin. Le cabinet est composé au total de 6 médecins, dont Walter Morel donc, mais aussi un autre Français, le Dr Jean-Francois Benard, venu comme lui à Londres au début des années 2000, quand Tony Blair, alors Premier ministre, avait ouvert un programme d’installation pour les médecins européens. “Je suis arrivé en 2002 lors de l’ouverture du premier pool”, explique Walter Morel. Jeune diplômé en médecine générale, il avait alors suivi une formation de 4 semaines pour comprendre le fonctionnement et les protocoles du NHS. Le Français a ensuite décroché un premier poste de médecin salarié dans un cabinet médical. Pendant 14 ans, il a travaillé dans le sud-est de la capitale anglaise, près du King’s College Hospital.
Walter Morel a ensuite voulu “monter d’une marche”, et a alors créé il y a 6 ans son propre cabinet, toujours dans le public et qui existe donc toujours. “C’est une sorte de maison médicale, mais avec quatre médecins partenaires. On perçoit des fonds du NHS et on paie nos salariés, composés non seulement de praticiens mais aussi d’infirmiers et de managers”. En plus de cette activité, le Français a souhaité ajouté une nouvelle corde à son arc avec l’ouverture d’un établissement privé, avec les mêmes partenaires. Légalement, ils ne pouvaient pas le faire à moins de 8 kilomètres du cabinet public, pour des raisons de concurrence. Avec la volonté de rester dans le même secteur, pour permettre aux équipes d’aller de l’un à l’autre cabinet en alternance, ils ont donc prospecté aux alentours, tout en respectant la distance géographique imposée par le NHS.
C’est donc à Bromley, non loin du Queen’s Mary Hospital, que le South London Private GP, s’est établi (dans le même espace qu’un pharmacien et un dentiste). “Nous sommes 6 au total, dont 5 médecins généralistes, avec en plus des spécialités différentes, ainsi qu’un manager, Ed Hillan”, détaille Walter Morel. Lui propose de la chirurgie dermatologique et cosmétique (Botox, fillers); la Dr Anuja Kunde s’occupe de la santé des femmes (gynécologie) ; le Dr Thomas Quinn s’intéresse, en plus de la dermatologie, à la santé des enfants tout comme le Français, le Dr Jean-Francois Benard ; la Dr Nuala Hale s’occupe entre autres des problèmes ORL.
“Nous sommes très complémentaires”, ajoute Walter Morel, qui insiste sur le fait que ce cabinet s’appuie avant tout sur la pratique de la médecine à la française. “Nous souhaitions proposer un vrai service de soin, comme on le connaît en France. C’était important pour moi de continuer sur ce que j’ai connu dans ma formation initiale, mais aussi de nous démarquer des autres cabinets médicaux privés”. Côté tarifs, le South London Private GP propose également des prix moins élevés. Pour une consultation en face à face d’une demi-heure, le prix est de £75 (en visio, il faut compter £50). “On veut que la médecine privée reste accessible, le patient étant au cœur de nos préoccupations”.