La rumeur courait déjà mercredi 15 décembre au soir : le gouvernement français avait laissé sous-entendre qu’il souhaitait resserrer les conditions d’entrée sur son territoire aux voyageurs en provenance du Royaume-Uni. Un vent de panique a alors soufflé sur les réseaux sociaux, mais surtout l’expression d’une grosse colère de la part des Français résidant sur le sol britannique, dont la plupart avait été privée de ses proches lors des fêtes de fin d’année 2020.
Mais l’espoir que la France ne mette pas en place de nouvelles mesures a été de courte durée puisque le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a annoncé jeudi 16 décembre au matin, que le contrôle aux frontières avec le Royaume-Uni sera “encore plus drastique que ce qui existe aujourd’hui”.
Gabriel Attal (@GabrielAttal) annonce qu'un "contrôle aux frontières plus drastique" sera appliqué pour les déplacements entre la France et le Royaume-Uni pic.twitter.com/LIrZ7sGwMD
— BFMTV (@BFMTV) December 16, 2021
Sur le plateau de BFM TV, il a ainsi précisé qu’à partir du samedi 18 décembre minuit, pour se rendre en France, les passagers britanniques devront, en plus de justifier d’un motif impérieux (sauf pour les Français, les résidents français ou leurs familles), présenter un test Covid, antigénique ou PCR, datant de moins de 24 heures.
Autre mesure drastique, les voyageurs auront l’obligation de s’isoler pendant une semaine à leur arrivée. Mais finie la simple attestation sur l’honneur, il faudra avant le voyage “s’enregistrer via une application qui génèrera un arrêté préfectoral d’isolement”. Les personnes choisiront, a précisé Gabriel Attal, le lieu où elles souhaitent s’isoler. La quarantaine sera ensuite contrôlée par les forces de sécurité, a aussi ajouté le porte-parole. “L’isolement pourra être levé au bout de 48 heures” sur preuve d’un test Covid négatif. L’objectif est de ralentir la propagation du virus, a assuré Gabriel Attal.
Le gouvernement français appelle par ailleurs toutes les personnes ayant prévu de se rendre au Royaume-Uni à reporter leur voyage. Sans motif impérieux, incluant par exemple le décès d’une personne dans la famille, convocation judiciaire, urgence médicale vitale, participation à un échange universitaire, il sera de toute façon impossible de voyager vers la Grande-Bretagne, prévient le gouvernement.