Avant de lancer The French Catalyst, Christophe Ragot a longtemps fait partie de French Founders, un réseau de business francophone international. Il avait pris la tête de l’antenne de Singapour, avant de s’installer à Londres il y a trois ans, où il était également chargé d’animer ce réseau d’affaires dans la capitale anglaise.
Après cinq ans au service de French Founders, le chef d’entreprise, co-fondateur de Onesprint, un constructeur de vélo d’intérieur opérant en Asie du Sud-est, a désormais choisi de se consacrer à plein temps à son propre projet : The French Catalyst. Mais il prévient tout de suite, “ce n’est pas un énième réseau d’affaires”, et son objectif n’est absolument pas de concurrencer les communautés déjà existantes, “chacun apportant sa spécificité en fonction de ses membres”.
Christophe Ragot a souhaité avec The French Catalyst apporter une “parenthèse intellectuelle et conviviale” à destination des entrepreneurs et investisseurs francophones de Londres. “Le but de notre programme annuel sera de nourrir les réflexions de nos membres et élargir les différentes perspectives, tout en renforçant les connexions humaines. Le tout autour d’une expérience culinaire”, détaille le fondateur.
Pour cela, il a décidé de créer son réseau autour d’événements non pas en matinée ou en soirée, mais lors d’un déjeuner. Un choix assumé et inspiré de ses expériences précédentes mais aussi de son profil d’entrepreneur. “Ce n’est pas toujours évident d’aller à un événement le matin ou le soir. Certains préfèrent passer du temps en famille ou ont déjà un agenda social chargé. A midi, pendant deux heures, c’est plus facile de l’intégrer dans son emploi du temps”.
Il a souhaité, en créant son réseau, ainsi apporter “une attention particulière à tous les membres”. “Je veux que chacun se sente bien accueilli et ait le sentiment de vivre une expérience unique”. Cela passera par le choix de lieux “emblématiques et souvent inaccessibles”, mais aussi par un plan de tables permettant aux membres de pouvoir connaître d’avance leurs voisins pendant le repas et ainsi “créer des liens durables”. “J’ai assisté à plus de 150 événements dans le monde, notamment en Asie du sud-est et j’ai remarqué que lors des soirées, les gens vont de manière naturelle vers les personnes qu’ils connaissent déjà”, confie Christophe Ragot, “ce qui veut dire qu’ils n’ont pas le temps de s’intéresser aux autres invités et cela devient davantage des clubs sociaux que des rendez-vous d’affaires”.
Les intervenants seront aussi au cœur de The French Catalyst. “Nous les voulons français et charismatiques”. Certains noms sont déjà annoncés, comme Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères ou encore Cédric Villani, ancien député et célèbre mathématicien décoré de la médaille de Fields. D’autres devraient être bientôt confirmés comme le philosophe André Comte-Sponville et Bernard Thellier, ancien négociateur du GIGN. “L’objectif est qu’ils viennent aborder leurs spécificités sous un angle, qui pourrait aider les entrepreneurs dans leur quotidien”.
Ces déjeuners se dérouleront une fois par mois et débuteront fin janvier. Les personnes intéressées à rejoindre The French Catalyst peuvent d’ors et déjà se rendre sur le site pour déposer leur candidature, soit de manière individuelle soit au nom d’une entreprise. Le prix de l’adhésion est de £2,000 par an. “Un prix dans la norme de ce qui se fait dans les British social clubs”, précise Christophe Ragot, “notre but n’est pas d’être élitiste mais sélectif”.