La Première ministre britannique, partie en vacances en Italie, va rencontrer le président français, Emmanuel Macron dans le Sud de la France vendredi 3 août. Il ne s’agira pas de profiter du beau temps et de se prélasser sur les bords de la piscine nouvellement installée au Fort de Brégançon, mais de parler les yeux dans les yeux du dossier Brexit.
La dernière rencontre entre le Royaume-Uni et l’Union européenne a encore apporté son lot de tensions. Si le plan proposé par Theresa May n’a pas été entièrement rejeté par le bloc des 27, Michel Barnier a expliqué que certaines offres faites par le gouvernement britannique n’étaient en aucun cas envisageable et que la probabilité d’un “non-deal” était de plus en plus vraisemblable.
La Première ministre britannique a aussi dû faire face à la démission coup sur coup, mi-juillet, de deux de ses piliers du gouvernement : Davis Davis, ministre en charge du Brexit et Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères.
D’après le Financial Times, Theresa May tentera de convaincre Emmanuel Macron d’”assouplir la position de la France sur le Brexit” en expliquant qu’”un départ britannique chaotique de l’UE coûterait des emplois en Europe et freinerait le flux de financement de Londres vers le continent”. Le but : faire que le président français et la chancelière allemande, Angela Merkel, soutiennent son plan Brexit.
En effet, selon le site d’informations Politico, le nouveau ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, était à Paris mardi 31 juillet pour des entretiens avec son homologue français Jean-Yves Le Drian et a appelé la France et l’Allemagne à “envoyer un signal fort à la Commission (européenne, ndlr) que nous devons négocier un résultat pragmatique et raisonnable qui protège les emplois des deux côtés de la Manche car pour chaque emploi perdu au Royaume-Uni, il y aura aussi des emplois perdus en Europe si le Brexit se passe mal. “
Parce que Downing Street considère la France comme “le plus grand obstacle à un accord sur le Brexit” et “les diplomates britanniques pensent que Mme Merkel est prête à donner à Michel Barnier, le négociateur en chef du Brexit pour l’UE, “plus de liberté” pour conclure un accord”, toujours d’après le Financial Times. Il faut dire que la ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a été directe il y a quelques jours au micro de BBC Radio 4, expliquant que la France était prête à “un divorce brutal” avec le Royaume-Uni.
Selon The Guardian, l’après-midi du vendredi 3 août sera donc consacrée à des échanges entre la Première ministre britannique et le président Emmanuel Macron. Puis la rencontre s’achèvera par un dîner privé auquel assisteront les époux des leaders, Philip May et Brigitte Macron.