En octobre dernier, deux mois après le lancement de leur plateforme de mise en relation entre baby sitters francophones et parents, l’un des créateurs de Mogy affichait déjà les ambitions de l’équipe : “Notre objectif serait d’étendre la plateforme à d’autres villes que Londres où la communauté française est importante”, déclarait alors Matthieu Pallud. Quelques mois plus tard, et malgré l’impact du confinement, les choses se concrétisent. “L’une de nos amies de classe part cette année à Montréal et va lancer l’application quand elle sera installée”, poursuit le jeune étudiant. Un autre s’en va à Madrid et compte faire la même chose. “On a aussi un contact pour Barcelone et même l’Uruguay”, détaille le Français.
Matthieu Pallud, instigateur du projet, n’est pas peu fier de l’évolution de cette plateforme. “On a commencé avec 70 babysitters l’an dernier, et on en est à près de 180 aujourd’hui”, se réjouit le jeune homme de 17 ans, fraîchement diplômé du baccalauréat au Lycée international Winston Churchill de Londres. Son idée partait d’une idée simple. “J’avais remarqué que beaucoup de mes copains cherchaient en vain des baby-sittings, et inversement que les parents étaient nombreux à rechercher des baby-sitters de confiance”, nous expliquait-il en octobre dernier. Il décide alors de s’entourer de trois camarades, Margaux Casadevall, Marco Dupuis-Rodriguez et Léo Djunbunshian, pour créer ensemble Mogy. Le site internet devient opérationnel à la fin de l’été et l’aventure peut démarrer.
Très rapidement, l’équipe constate que les demandes affluent et les retours sont très positifs. “On a surtout remarqué qu’il y avait un besoin d’étendre le concept dans d’autres villes”, confie Matthieu Pallud. En effet, des parents installés ailleurs dans le monde ont manifesté leur intérêt à la plateforme. “On a donc décidé de créer Mogy By You”. L’idée étant de mettre à disposition les outils pour celle ou celui qui voudrait lancer le concept dans la ville où elle ou il est installé.e. “Le système de réservation reste le même, mais ce sera à eux de s’adapter aux demandes locales”.
Outre l’objectif de répondre à une demande, développer Mogy ailleurs dans le monde se veut être une rampe de lancement pour des étudiants qui souhaiteraient mettre un premier pied dans le monde de la start-up et du marché de travail. “Cela peut aussi être utile à des étudiants qui sont en recherche de projets de fin d’année ou de stage tout en rendant service à la communauté francophone”, complète Matthieu Pallud. Les intéressé.e.s n’ont qu’à prendre directement contact avec l’équipe de Mogy, qui leur expliquera comment marche la plateforme. “Toute la gestion se fera depuis Londres, om on souhaite tout de même garder la main et surtout conserver la qualité et l’efficacité du concept. Mais tout sera ensuite automatisé et les personnes s’occuperont surtout du marketing, de la communication et des entretiens avec les baby sitters intéressés”.
A Londres, le site internet continue de répondre à des nouvelles demandes, malgré une activité très calme pendant le confinement. “Cela a bien fonctionné les deux premières semaines, mais les choses se sont ralenties quand les mesures sont devenues de plus en plus restrictives”, confie Matthieu Pallud. Puis les demandes ont cessé pendant les trois mois du lockdown. “Les parents travaillant de la maison, les sorties du week-end au cinéma ou au restaurant n’étant plus possibles, les étudiants étant rentrés parfois en France, cela était logique”. Mais depuis début juillet, l’activité redémarre. Non pas pour cet été mais pour septembre. “On a beaucoup de demandes pour des gardes d’après-école”.
L’équipe de Mogy ne compte pas s’arrêter là et planche déjà sur de nouveaux projets. “On a remarqué qu’il y avait aussi des besoins en termes de cours particuliers et de soutien scolaire”. Mathieu Pallud aimerait donc “pousser le projet un peu plus loin” en créant un site dédié. Mais les choses ne devraient se concrétiser qu’en décembre prochain. “On doit d’abord travailler sur le développement à l’international”, confie le jeune homme, “et puis, on commence tous notre première année universitaire donc on verra selon notre charge de travail”.