Ce n’est pas la première fois que l’élu plaide en ce sens puisque Sir Stephen Timms, député d’East Ham, a été le premier à proposer que les trains Eurostar s’arrêtent à Stratford quand il était président du comité de planification de Newham à la fin des années 1980.
L’objectif premier, en ajoutant cet arrêt sur le trajet des Eurostar, serait de désengorger le nombre de passagers à St Pancras International. Dans un entretien accordé jeudi 26 septembre au quotidien londonien The Evening Standard, le parlementaire travailliste a aussi expliqué que “ce serait un autre coup de pouce très important à l’emploi et à la prospérité dans l’est de Londres”.
Le quartier de Stratford – comme de nombreux autres dans l’est de Londres – a connu une vraie regénération après les Jeux Olympiques de Londres de 2012. Si Eurostar accédait à la requête de Sir Stephen Timms, qui représente East Ham depuis 1994, cela permettrait de rendre le secteur encore plus dynamique et inciterait plus d’entreprises – et donc plus d’investisseurs – à venir s’y installer.
Le proposition du parlementaire serait que les trains Eurostar partent donc de St Pancras, s’arrêtent à Stratford International avant de prendre la direction du Kent (où les deux arrêts, Ashford et Ebbsfleet, ont été supprimés depuis la pandémie) et du continent européen. Avec le même principe appliqué pour les retours vers Londres. Pour que cela fonctionne, Eurostar devrait installer une douane à la gare de Stratford, comme c’est le cas à St Pancras, mais cela représenterait un vrai coût. Cependant, pour Sir Stephen Timms, les autres frais d’investissement seraient limités, comme il l’avance dans son entretien dans The Evening Standard.
L’histoire ferroviaire de Stratford remonte au XIXe siècle et au moment du lancement de la ligne Eurostar, il avait déjà été envisagé d’utiliser cette gare de l’est de Londres comme arrêt pour la correspondance de trains allant vers le nord de la capitale. A l’époque, l’idée avait été rétoquée, l’argument avancé étant que St Pancras se trouvait à seulement sept minutes. La compagnie ferroviaire ne semble plus intéressée par l’idée aujourd’hui mais peut-être qu’avec la mise en place prochaine du nouveau système de frontières électroniques, et la possibilité d’un engorgement, les avis pourraient changer.