“La France a perdu une bataille, mais la France n’a pas perdu la guerre !”. C’est en gardant cette phrase en tête que Brigitte Williams, déléguée de la Fondation de la France Libre, a bâti de fil en aiguille la vitrine en l’honneur de Jean Moulin qui trône à présent dans le hall du Lycée français Charles de Gaulle de Londres.
C’est au cours d’une cérémonie vendredi 10 novembre que la vitrine pour les 80 ans de la mort de Jean Moulin a été dévoilée. Celle-ci a débuté par l’accueil des invités par la proviseure du Lycée Charles de Gaulle, Catherine Bellus-Ferreira, suivie par un discours de l’Ambassadrice de France du Royaume-Uni, Hélène Duchêne, qui a tenu à rappeler le parcours “destiné” de Jean Moulin. Selon elle, le Résistant fut et reste un symbole d’héroïsme et représente une figure inspirante pour les élèves de l’établissement.
Cette célébration a été en particulier marquée par la lecture de la dernière lettre de Jean Moulin envoyée au général de Gaulle par deux élèves du lycée. Brigitte Williams et l’ambassadrice ont par la suite déposé une gerbe au pied du buste du chef de la France Libre qui trône dans le hall du lycée avant de procéder à la révélation de la vitrine.
Une minute de silence a ensuite été observée, suivie de l’interprétation du Chant des Partisans par des lycéens, et d’une Marseillaise reprise par l’assemblée, qui comptait le Consul général de France à Londres, Samer Melki, le député des Français de la troisième circonscription des Français de l’étranger, Alexandre Holroyd, et le sénateur des Français de l’étranger, Olivier Cadic.
La vitrine a alors été présentée dans un premier temps en français par Brigitte Williams, qui a insisté sur l’hommage rendu à Jean Moulin mais également à ses compagnons de la Résistance. Son discours s’est poursuivi en anglais afin de rappeler le lien avec l’Angleterre et en particulier le rôle des pilotes anglais qui ont permis de faire circuler les Résistants français entre la France et l’Angleterre.
Cette vitrine, composée de deux parties, conserve à la fois des objets liés à la Résistance et un collage de photos et de textes, réalisée par Brigitte Williams elle-même, qui retrace l’histoire des Résistants et de Jean Moulin.
Ses objets sont des prêts ou des dons, récoltés grâce au réseau de la déléguée de la Fondation de la France Libre. Brigitte Williams considère son initiative comme une réponse à un devoir de mémoire. La France a été libérée, rappelle-t-elle, grâce à l’aide de l’Angleterre et des Etats Unis mais aussi et surtout par l’engagement de ses Résistants français, comme Jean Moulin.