En lutte pour leur survie, la plupart des compagnies aériennes refusent de rembourser les billets pris sur des vols annulés, proposant simplement un avoir. Bonne nouvelle pour les consommateurs : Air France a annoncé un changement de politique vendredi dernier, et accepte désormais de rembourser.
La loi, elle, n’avait pourtant pas changé. Les autorités européennes ont rappelé que les compagnies ayant annulé un vol, qu’elle qu’en soit la cause, devaient proposer aux passagers de les rembourser. Mais confrontées à une crise de liquidité sans précédent, toutes les compagnies avaient tenté de faire de la résistance, se contentant de proposer un “voucher”.
L’association de consommateurs UFC-Que Choisir avait alors adressé fin avril une “mise en demeure” à 57 compagnies aériennes qui refusaient le remboursement, malgré la loi. Air France, qui a reçu en avril un prêt garanti par l’Etat de 7 milliards d’euros, a fini par s’incliner.
“L’évolution récente de la situation sanitaire mondiale et la levée progressive des confinements donne une meilleure visibilité sur l’évolution du programme de vols pour les prochains mois”, a indiqué le groupe dans un communiqué.
L’avoir toujours encouragé
“Air France et KLM ont donc décidé d’ajuster leur politique de remboursement pour les annulations de vols effectives à partir du 15 mai : les clients concernés auront le choix entre un avoir ou un remboursement”, précise le communiqué.
Le groupe prévient toutefois que “le traitement de ces demandes pourrait prendre plus de temps”, en raison “de l’ampleur de la crise et du nombre d’annulations”.
Et les clients sont encouragés à continuer d’opter pour un avoir, avec la promesse d’une bonification de 15% sur la valeur du billet initial si cet avoir est reporté sur une réservation ultérieure.
Cette mesure ne s’applique qu’aux vols annulés. Si ce sont les passagers qui ont décidé d’annuler leur voyage, ils sont soumis aux conditions prévues lors de l’achat du billet.