Depuis plusieurs semaines, de nombreux automobilistes et motoristes français se plaignent d’avoir reçu chez eux, en France, une ou des contraventions émanant des autorités anglaises. Un groupe Facebook a même été créé rassemblant plus de 900 inscrits pour dénoncer ces amendes. Leur faute ? Avoir traversé une zone, dite ULEZ, dans la ville de Londres, sans s’être acquittés de la taxe mise en place par le maire, qui vient d’ailleurs d’annoncer l’extension, à partir de 29 août 2023, de ce dispositif censé lutter contre la pollution. Cette décision a créé la colère de nombreux automobilistes, d’élus locaux et même du Premier ministre britannique qui a demandé à Sadiq Khan de ne pas étendre ces zones ULEZ. French Morning London fait le point sur ce que sont ces zones et quels seront les prochains quartiers concernés.
ULEZ signifie Ultra Low Emission Zone et, comme son nom l’indique, correspond à des secteurs où l’émission de carbone provenant des véhicules doit être le plus bas possible.
C’est l’actuel maire de Londres, Sadiq Khan, qui a introduit ce dispositif en avril 2019. Son objectif était de décourager les conducteurs de véhicules très polluants d’utiliser les routes du centre de Londres pour réduire la pollution et améliorer la qualité de l’air. Les zones ULEZ ont ensuite été élargies fin octobre 2021 pour inclure toutes les zones des routes circulaires nord et sud (mais pas les circulaires nord et sud elles-mêmes).
Non. D’autres villes du Royaume-Uni ont aussi mis en place ces zones ULEZ : Aberdeen, Bath, Birmingham, Bradford, Bristol, Dundee, Edimbourg, Glasgow, Manchester, Newcastle, Oxford, Portsmouth, Sheffield. Mais chacune de ces municipalités décide de ses propres critères.
Toutes les voitures, véhicules utilitaires, fourgons, motos et cyclomoteurs ne répondant pas aux normes décidées par la municipalité de Londres. Pour les voitures, utilitaires et fourgons, elles doivent être classées Euro 6 pour les diesels et Euro 4 pour les essences. Pour les motos et cyclomoteurs, ils doivent respecter les normes d’émissions Euro 3.
Pour savoir si on est concerné ou non, il suffit de se rendre sur le sire de Transport for London (TfL). En renseignant sa plaque et le pays d’immatriculation, il sera possible de savoir si l’on peut emprunter la zone, payer la redevance (et même celle concernant la London Low Emission Zone et la Congestion Charge).
La taxe s’applique 24 heures sur 24 et tous les jours de l’année, sauf le 25 décembre.
C’est un forfait journalier de £12,50.
TfL propose une plusieurs options, comme l’Auto-pay (enregistrement de son véhicule et paiement automatique), l’application “TfL Pay to drive in London”, le paiement par téléphone (0343 222 2222) ou la possibilité de se créer un compte en ligne, “London Road User Charging”, et configurer le paiement automatique pour un maximum de cinq véhicules.
TfL utilise des caméras de reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation (Automatic Number Plate Recognition, ANPR) pour détecter l’entrée dans la zone. Le non-paiement entraînera une amende (Penalty Charge Notice) de £160 (£80 si elle est payée dans les 15 jours).
L’extension permettra de couvrir les 33 arrondissements du Grand Londres ainsi que certaines zones bordant la M25. Dans le détail :