Charlotte Bardet rencontre Kelly Pelotte, Orane Orsoni et Elodie Kowalski à Londres lors d’un vide-dressing, auquel elles participent en juin 2017. Les trois premières blogueuses et la quatrième photographe, elles s’entendent plutôt bien et la première invite les trois autres à un autre événement de ce type qu’elle organise dans son propre jardin deux semaines plus tard.
Il faut dire que Charlotte Bardet est une habituée des vide-dressings. Blogueuse mode et beauté, elle reçoit de nombreux vêtements et chaussures via ses partenariats et doit donc vider régulièrement ses placards. “Je viens de Nantes et là-bas j’avais déjà l’habitude de participer à ce genre d’événement. Une amie avait une boutique qu’elle nous prêtait pour organiser des vide-dressings avec d’autres blogueuses ”, raconte la jeune femme de 29 ans.

En quelques semaines, le projet est ficelé

Quand elle arrive à Londres, ville considérée comme la capitale de la mode, la Française pensait que les vide-dressings étaient populaires. “Mais en fait, pas du tout !”, rit-elle, “les Anglaises ne connaissent pas le principe, elles trouvent ça même un peu bizarre. Elles préfèrent plutôt les friperies ou les charity shops”.
Après ce premier vide-dressing en juillet 2017, Charlotte Bardet et Kelly Pelotte décident de monter un concept ensemble. “Cela faisait longtemps que j’avais envie de me lancer, mais à deux, je crois qu’on a moins peur. En plus, Kelly est graphiste, donc elle a ce talent de savoir créer des affiches, des flyers”.
Les deux associées nomment leur projet Shop My Closet Party, mettent en place un site internet et une page Facebook pour alerter des événements à venir. Le principe : 15 stands sont disponibles à la location pour la journée (entre £20 et £30, possibilité de diviser les frais en partageant l’espace à deux), dont un stand réservé à une créatrice pour y présenter son travail. Le jour J, les premières vendeuses arrivées sont les premières servies en termes d’emplacement. “Les inscriptions se font en amont de l’événement, tout comme le paiement. Cela évite les désistements et les réorganisations de dernière minute”, confie Charlotte Bardet.

Le hasard fait bien les choses

Un fois que le concept de vide-dressing a été validé, il restait encore pour les deux Françaises le plus important à faire. “Tout est allé très vite. Mais il a fallu ensuite trouver un lieu où organiser nos vide-dressings”, commente la jeune femme. C’est lors d’une réunion Entr’elles, réseau professionnel pour les femmes francophones de Londres, que les deux blogueuses rencontrent Margaux Cras. “Elle nous a expliqué qu’elle ouvrait son salon de coiffure en novembre et nous a proposé de venir faire notre premier vide-dressing dans sa boutique”.
Deux semaines plus tard, dimanche 10 décembre, l’événement se déroule donc chez Margaux Salon, dans le nord de Londres. Le succès est en demi-teinte : en cause, la météo. “Il neigeait ce jour-là, le matin ça a été un peu compliqué, mais l’après-midi, on a eu du monde”. Il a donc été évident d’en organiser un second, ce fut dimanche 21 janvier. Cette fois-ci, il a été organisé chez Papilles, après que la propriétaire des lieux leur a proposé son établissement. C’est d’ailleurs à nouveau dans ce café que le troisième vide-dressing aura lieu dimanche 4 mars dès 11am. “On aimerait organiser un rendez-vous tous les mois et demi, deux mois”, espère Charlotte Bardet.